Congo-Kinshasa: Retombées électorales - L'opposant Franck Diongo quitte le territoire national

Dans un communiqué du 27 décembre, la Fondation Bill-Cliton pour la paix (FBCP) indique que l'opposant Franck Diongo, qui était convoqué par la justice congolaise, a préféré traverser les frontières nationales pour éviter des persécutions dans son pays.

Selon la FBCP, Franck Diongo remplit les conditions d'éligibilité fixées par la Convention de Genève de 1951, concernant les demandeurs d'asile en Europe et ailleurs. Elle demande à tous les pays qui respectent la Déclaration universelle des droits de l'homme de lui apporter l'assistance nécessaire dont il aurait besoin.

Dans son premier message après sa sortie du pays, Franck Diongo, qui a affirmé se trouver à Paris, en France, salue la "bravoure et la détermination des Congolais qui continuent à rejeter les élections de la honte et les scores staliniens donnés par le metteur en scène de la tricherie, le tristement célèbre Denis Kadima, au président illégitime sortant, Félix Tshisekedi". Alors que les résultats des scrutins du 20 décembre ne sont pas encore publiés, cet opposant en appelle à la mobilisation de la population pour rejeter leurs résultats qui seront publiés par la Centrale électorale.

"Au moment où la démocratie de notre pays est en berne, j'appelle, une fois de plus, le peuple congolais à se mettre debout pour barrer la route au deuxième hold-up électoral dont les résultats à la soviétique nous sont imposés par le nouveau dictateur de l'Afrique centrale, Félix Tshilombo. Tenez ! Nous n'accepterons jamais que la souveraineté du peuple soit piétinée par une poignée d'illuminés qui pense prendre le pays en otage", a-t-il affirmé.

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Franck Diongo a, dans ce message, remercié la population congolaise, en général, et les jeunes de son parti, en particulier, ainsi que les avocats qui se sont massivement mobilisés le 26 décembre pour répondre à l'invitation lui adressée par le parquet. Rappelons que l'opposant Franck Diongo, candidat à la présidentielle qui s'est rallié à Moïse Katumbi, a été pris à partie, pendant la campagne électorale, par les jeunes de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils lui reprochaient sa position face au président sortant et candidat à sa propre succession, qui l'avait sorti de la prison, au début de son mandat, en 2019, alors que le régime précédent l'avait condamné à cinq ans de prison ferme. La résidence de Franck Diongo a été saccagée et l'église installée dans son quartier a été incendiée par ces jeunes surexcités.

Mais, des images le montrent également en train de déchirer les affiches de campagne d'autres candidats. Pour des sources proches de lui, c'était sa réaction face aux actes subis de la part de ces jeunes de l'UDPS, qui ont systématiquement détruit ses supports de campagne arborés à travers Kinshasa, particulièrement, dans le district de la Lukunga et la commune de Ngaliema, d'où il était également candidat aux députations nationale et provinciale.

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