La délégation des investisseurs nigérians multiplie des contacts auprès des autorités congolaises pour obtenir les autorisations liées au marché de la transformation. Lors de la dernière rencontre avec la ministre de l'Économie forestière, Rosalie Matondo, le 20 décembre, à Brazzaville, elle a affiché son engagement à investir dans la filière.
Les multiples rencontres ont permis à la délégation des investisseurs nigérians, conduite par Éric Alao, de saisir les opportunités après l'état des lieux du marché congolais. Les investisseurs veulent tirer profit du potentiel de l'industrie forestière congolaise, dans le cadre du partenariat public-privé et de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf).
Ces hommes d'affaires devraient attirer d'autres investisseurs étrangers dans l'optique de booster la filière bois en République du Congo. « Il s'agit de favoriser le commerce intra-africain en lien avec la Zlécaf ; l'idée étant de faire en sorte que les produits soient transformés sur place afin que l'économie du pays qui produit les matières premières se consolide », a estimé Éric Alao.
Pour l'instant, les investisseurs se sont constitués en groupement pour pouvoir progressivement financer le marché de la transformation des produits du bois. Ils ont estimé le coût de leurs investissements à plusieurs milliards de francs CFA, puisqu'ils comptent s'appuyer sur les opérateurs forestiers traditionnels intervenant dans la coupe de bois.
Les autorités de tutelle en ont profité pour exposer les exigences du pays en matière de transformation locale ainsi que les innovations du secteur comme le projet du Centre national d'inventaire et d'aménagement des ressources forestières et fauniques. À cela il faut ajouter que le Congo applique la directive communautaire relative à l'interdiction d'exporter les grumes.
L'arrivée de ces investisseurs conforte la politique du gouvernement visant à promouvoir l'industrie locale, le transfert des compétences en matière de transformation et la création d'emplois. Cette réforme est aussi en vigueur dans les six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).