Cabinda (Angola) — Dix mille huit cent soixante et un citoyens étrangers illégaux, qui résidaient en situation migratoire irrégulière dans la province de Cabinda, ont été expulsés vers leurs pays d'origine au cours de l'année en cours.
Parmi eux, 96 pour cent sont des citoyens de la République démocratique du Congo (RDC) voisine, suivis des Congolais de Brazzaville et des Africains de l'Ouest.
Le commandant de la police de Cabinda, le commissaire Francisco Notícia, a déclaré mercredi dans son rapport annuel que ce chiffre tend à diminuer, sans fournir de données comparatives avec la période précédente, soulignant qu'il est le résultat d'actions opérationnelles conjointes des forces de défense et sécurité dans la lutte contre l'immigration illégale et les violations des frontières des étrangers illégaux qui tentent à tout prix d'atteindre les villes et villages de la province.
Il a également souligné qu'au cours de l'année, des actions coordonnées ont également été menées pour sensibiliser la population étrangère, à travers la diffusion de brochures informatives qui ont permis à huit (8) mille 900 étrangers en situation irrégulière en provenance de la République Démocratique du Congo voisine de quitter volontairement la province.
Francisco Noticia a évoqué les auteurs de ce mal, indiquant qu'il ne s'agit pas seulement de personnes aux conditions économiques faibles, mais aussi d'individus de diverses couches sociales, qui agissent comme comités d'accueil et refuges pour clandestins à des fins lucratives, défiant les hypothèses de la loi 2/07 du 31 août, sur le régime juridique des étrangers sur le territoire national.
Pour arrêter ce flux, Francisco Noticia a exhorté le personnel, notamment du Service de Migration et des Étrangers (SME) et de la Police de Garde Frontières (PGF), à s'engager dans la lutte contre l'immigration clandestine.
"Nous devons être une constante avec une attitude irréversible et exemplaire dans la lutte contre l'immigration clandestine", a-t-il insisté.
La province du Cabinda partage des frontières terrestres, fluviales et maritimes au nord avec la République du Congo (RC) et au nord-est, au sud-est et au sud avec la République démocratique du Congo (RDC).
Ses postes frontières internationaux sont Massabi (Cacongo), au nord, avec la République du Congo (RC), et au sud, Yema, avec la RDC.
Elle dispose également de points de passage dans les localités de Zenza do Lucula, Chiobo (Mbaka Kossi), Tendequela et Yabi, au sud de Cabinda, et Necuto, Miconje dans les municipalités du Nord, Buco-Zau et Belize.