Force est de remarquer que la pisciculture constitue une activité rentable et en pleine expansion dans de nombreuses régions de l'île.
Raison pour laquelle, le ministère en charge de la Pêche et de l'Economie Bleue renforce ses appuis aux pisciculteurs afin d'améliorer leurs productions. A titre d'illustration, près de 10 000 alevins de Tilapia ont été distribués aux groupements de pisciculteurs dans les communes d'Ifanadiana et de Tsaratanàna, dans le district d'Ifanadiana, région de Vatovavy.
Toujours dans le cadre du développement de l'Economie Bleue, des groupements de communautés paysannes issus de plusieurs communes, pratiquant ces activités piscicoles dans le district de Mananjary en bénéficient également. Outre la distribution d'alevins, le ministère de tutelle à travers ses directions régionales, a en même temps procédé à l'encadrement technique des pisciculteurs tout en identifiant les contraintes ne leur permettant pas de développer convenablement leurs activités.
Une descente sur le terrain a ainsi été effectuée tout récemment par des techniciens de ce département ministériel dans ledistrict de Sakaraha, région Atsimo Andrefana. Ces agents de l'Etat ont visité des étangs des pisciculteurs dont certains d'entre eux viennent d'y introduire des alevins.
Revenus estimés à 50 millions Ar
Dans le cadre de cette visite, ils ont entre autres, évoqué que les promoteurs de projet relatif au développement de la filière piscicole sur place, ne parviennent pas encore à maîtriser l'eau et la bonne conduite d'élevage ainsi que l'alimentation animale. Cependant, ces paramètres constituent des éléments clés indispensables à la viabilité de leurs projets de pisciculture.
Ces techniciens du ministère de tutelle leur viennent ainsi en aide en leur conseillant de rectifier leurs techniques d'élevage de poissons. Mais ce n'est pas tout ! Ce département ministériel ne ménage pas non plus ses efforts pour ré-empoissonner les lacs. On peut citer, entre autres, le lac d'Andranobe Est, dans la région de Vakinankaratra.
Environ 12 000 alevins y ont été déversés dans le but de promouvoir les activités piscicoles, et partant, l'économie bleue. Il est à noter que ces alevins ont été achetés par le groupement de pisciculteurs se chargeant de la gestion de ce lac auprès des associations de producteurs d'alevins à Betafo. La mise en relation entre les deux parties contribue à la promotion de l'écloserie paysanne tout en disposant des alevins de qualité permettant de réduire leur taux de mortalité. On a appris que les revenus de ces pisciculteurs sont estimés à plus de 50 millions d'ariary au bout de six mois, si le taux de mortalité des poissons est de l'ordre de 5%.
Activité rentable
*Force est de reconnaître que la pisciculture permet de diversifier les sources de revenus des ménages agricoles tout en créant des emplois dans les zones rurales. Il s'agit d'une activité rentable. En outre, la production de poissons marchands, sources de protéine animale très appréciées, constitue également une source de revenus conséquente pour les pisciculteurs.
La dispersion de la production dans les différentes zones rurales même reculées rend en même temps le poisson surtout le tilapia disponible au niveau local et en toute saison. Cette disponibilité diminue aussi les frais d'approche, facilitant leur accessibilité physique et économique. On a appris que des trocs contre du riz ont été observés au sein de certaines communautés dans les zones enclavées.
De nombreux paysans se sont actuellement convertis dans les activités piscicoles. Or, pour réussir, cet élevage requiert une maîtrise des techniques avec une grande assiduité sans oublier une bonne persévérance. Bon nombre de pisciculteurs pratiquent l'élevage en étangs ou bien la rizipisciculture. Outre les prédateurs de poissons, la recrudescence des vols constituent les paramètres exogènes empêchant le développement de filière porteuse dans le pays.