Les taxi-brousse sont pris d'assaut depuis le début de ce mois. Apparemment, la hausse des frais ne constitue pas un obstacle pour les passagers qui souhaitent, pour la plupart, passer les fêtes en famille.
Les départs dans les gares routières ont connu une hausse remarquable en cette période de fêtes. Pour cette semaine qui précède le nouvel an, 120 à 160 véhicules par jour sont en partance vers le Sud au « fasan'ny karana », selon Velomanantsoa Rakotoarivelo, responsable auprès de ce stationnement. Morondava et la partie du Sud-Est sont les destinations les plus prisées par les voyageurs.
Les tarifs appliqués pour cette haute saison n'ont pas empêché les voyageurs de faire le déplacement. « Cette révision des tarifs devrait s'appliquer jusqu'au 10 janvier 2024. Elle est incontournable puisque certains véhicules sont contraints de rouler à vide pour leur retour à Tana après les fêtes », a-t-il indiqué. A la gare routière d'Andohatapenaka, 130 à 150 voitures environ prennent le départ tous les jours si la RN4 et la RN2 détiennent le record des trafics enregistrés.
Contrôle
Face à l'augmentation du trafic, les contrôles de sécurité sont davantage renforcés dans les gares routières. Tous les véhicules sont soumis à un contrôle avant le départ menés conjointement par l'ATT, le ministère des Transports, le DGSR , les responsables des stationnements et des coopératives où ils inspectent minutieusement la hauteur des bagages qui ne doit pas dépasser 0,80 cm, le nombre de passagers, les assurances ou licences de véhicules expirées ...
Les chauffeurs sont également sensibilisés sur les dangers que représentent la vitesse, la prise d'alcool ou de stupéfiants. La caravane des taxi-brousse est toujours maintenue mais par précaution, les passagers préfèrent s'abstenir d'emmener les objets de valeur lorsqu'ils voyagent et font appel aux opérateurs mobiles pour les transactions qu'ils devront effectuer durant leur déplacement.
Motifs
Les départs sont constitués en majeure partie de déplacements pour les « regroupements familiaux » où les familles se retrouvent pour passer les fêtes. « Cela fait déjà une semaine que j'ai fait une réservation pour rejoindre ma famille à Manakara. Les frais ont connu une hausse fulgurante de 50 000 à 90 000 ariary mais je n'ai pas trop le choix. Nous avons déjà l'habitude de nous retrouver pour les fêtes, c'est pourquoi je travaille très dur toute l'année pour pouvoir économiser», témoigne Zafinime. Certaines familles préfèrent également accueillir la nouvelle année au bord de la mer.