Congo-Brazzaville: Commémoration - La Maison russe totalise 55 ans d'existence

L'ex Centre culturel russe (CCR), l'actuelle Maison russe, a totalisé ses 55 ans d'existence en République du Congo. La directrice de cette institution culturelle, Maria Fakhrutdinova, a animé une conférence de presse, le 26 décembre dernier à Brazzaville, au cours de laquelle elle a annoncé l'ouverture d'une série des activités y relatives.

Créé en 1968, le CCR, dénommé Maison russe depuis 2021, a totalisé ses 50 ans d'implantation au Congo. Afin de commémorer l'événement avec faste, sa directrice, Maria Fakhrutdinova, a étalé un programme des activités retenues, à savoir la conférence de presse, suivie de la préparation d'une série d'émissions consacrées à la culture russe et aux activités de la Maison russe. Dans le cadre de l'éducation formation, il est prévu l'inauguration d'une salle multimédia, le 6 janvier, la veille de la fête orthodoxe. Cette salle ne sera pas seulement disponible pour ceux qui font la langue russe, mais aussi pour les jeunes qui veulent apprendre le numérique. Il y aura également une exposition consacrée à la Maison russe (l'histoire de la Maison russe, de ses activités et également de l'équipe qui y travaille, parce que certains membres y sont depuis près de vingt ans). Le 12 janvier 2024, sera organisé un concert avec les artistes congolais, et le 14 janvier, une marche populaire.

Dressant le bilan de cette maison qui est à la fois la représentation régionale avec siège au Congo, sa directrice a dit que l'éducation est une priorité. Les Congolais, a-t-elle dit, ont commencé à se rendre en Russie depuis plusieurs années et l'on compte des milliers de boursiers, neuf à dix mille. Elle a indiqué que depuis 2010, la Russie a augmenté cinq fois le nombre des boursiers. Si en 2015 ce nombre était de 70, en 2023 il est passé à 250 boursiers. La demande a augmenté pour les jeunes qui postulent pour les bourses et la Maison russe va faire de son mieux afin que le nombre des bourses augmente également, a fait savoir Maria Fakhrutdinova. « Quand je suis arrivée ici, le nombre des bourses était seulement de 100 personnes. Pendant ces trois ans, nous sommes passés à 250 et cela concerne tous les niveaux d'études: doctorat, licence, master. Nous sommes en train de réfléchir sur comment intégrer la possibilité d'avoir la formation moyenne. Je peux vous rappeler qu'il y a beaucoup de formations que la Maison russe offre », a-t-elle assuré.

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Des enseignants et journalistes formés par la Maison russe

L'éducation ne s'arrêtant pas qu'aux bourses, la Maison russe a offert la formation aux enseignants de la langue russe ainsi qu'aux jeunes apprenants. Représentation régionale, elle a offert cette année la possibilité aux professeurs des deux Congo de voyager pour une formation continue. « Chaque année, on envoie des professeurs de la langue russe dans différents pays pour avoir des échanges entre professionnels. Cette année, il y a eu une large délégation de tous les russophones au Sénégal. On a été représenté par neuf professeurs des deux Congo... Il y a eu aussi la formation des journalistes. Certains ont eu la possibilité de renforcer leur compétence en leadership. Cette afois-ci, il y a eu une délégation assez élargie, notamment les directeurs des informations de Télé Congo, de DRTV, de Radio Congo et des rédactions des Dépêches de Brazzaville. Ce programme se poursuivra l'année prochaine », a-t-elle promis.

La directrice de la Maison russe a fait savoir que pour 2023, il y a plus de 960 jeunes qui suivent les cours de la langue russe et il n'y a pas de limite d'âge pour l'apprendre, à partir de 6 ans. Tout le monde est concerné, y compris les expatriés. « La langue russe est devenue importante pour plusieurs raisons et est reprise dans certaines localités où elle a été enseignée auparavant, à savoir Pointe-Noire, Ouesso, puis dans d'autres où elle n'a jamais été enseignée comme Djambala. Elle est aussi enseignée dans divers établissements privés. Cette année, il y a cent jeunes professeurs qui sont recrutés par l'État qui sont pour la plupart revenus de la Russie. Certains travaillent en tant que prestataires tant à Brazzaville qu'à Pointe-Noire », a-t-elle informé.

Maria Fakhrutdinova a indiqué à l'auditoire que ceux qui apprennent la langue russe au sein de leur institution ont la possibilité de faire les cours de slam en même temps en russe et en français. L'année prochaine, les ateliers pour les dessins vont recommencer et il y aura aussi la préparation des cours de l'Institut supérieur. Chaque année, des jeunes à partir de 18 ans jusqu'à 30 ans partent pour la Russie rencontrer leurs homologues dans différents domaines. Cette année, les délégations du Congo et de la Maison russe ont été parmi celles qui ont représenté leurs pays lors du sommet "Russie Afrique". Ce sommet a eu deux volets dont celui sur la jeunesse pour lequel le Congo a été largement représenté.

La directrice de la Maison russe a précisé aussi que son institution organise chaque année le concours du slam. Elle a organisé également la première édition " Rumba na bilengue" en milieu jeune. Une chanteuse russe en a été inspirée et a interpreté des chansons russes sur le style rumba. La Maison russe donne aussi chaque année la possibilité aux jeunes artistes peintres d'aller en Russie, dans le cadre de la résidence artistique. Il s'agit d'une activité appelée "Saison russe".

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