Germain Kambinga Katomba, leader du regroupement politique Le Centre, reste pleinement convaincu que la RD. Congo est, désormais, engagée dans une nouvelle phase de consolidation de sa démocratie. Après la tenue effective des élections, conformément, à la fois, au calendrier de la CENI et aux délais constitutionnels, l'ancien ministre de l'Industrie estime qu'il est impérieux de préserver le climat de paix qui caractérise globalement le pays, au nom de la cohésion nationale. Dans un visuel devenu viral sur la toile, Germain Kambinga félicite, de vive voix, le peuple congolais pour s'être massivement mobilisé en vue de la réélection du Président Félix Tshisekedi, dont le décor est, visiblement, planté, à voir les résultats partiels de la quasi-totalité de circonscriptions électorales, tels qu'affichés, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au Centre Bosolo, à l'athenée de la Gombe, à Kinshasa.
«L'élection présidentielle est une rencontre entre un homme, son peuple et son histoire. L'histoire actuelle du pays nous renseigne que nous sommes un pays en guerre, attaqué dans ses fondements et nous savons que, historiquement, le peuple congolais est un peuple conservateur. C'est le peuple de Lumumba, c'est le peuple de Kimpamvita et de Simon Kimbangu. Nous sommes comme ça, nous aimons notre pays. Nous pouvons être luba, nous pouvons être du Bandundu, nous pouvons être muswahili, nous pouvons être mungala. Nous pouvons avoir nos divergences au quotidien mais nous savons que nous avons un dénominateur commun, c'est la République démocratique du Congo. Ce pays est en guerre, il est menacé dans ses fondements.
Lorsque ce message qui est porté, est celui de la défense du Congo à tout prix, lorsque le message qui est porté c'est celui de la désignation de l'ennemi et d'une menace directe à ce dernier... Lorsque le Président de la République met en garde Kagame, les congolais le perçoivent comme un homme fort, un homme virile, un homme qui peut continuer et aller au combat. Bien sûr, la guerre n'est pas finie. Il ne faut pas voir rien que cet aspect. Les congolais n'ont pas mis l'accent sur la fin de la guerre mais l'effort de guerre. Ce message, ils l'ont compris... L'opposition a cru que le peuple congolais pouvait faire passer l'intégrité du territoire, la sécurité nationale, en dessous de leurs besoins sociaux de base », insiste Kambinga, dans ce message.
Les carottes sont cuites !
Pour cet acteur politique, le Président Tshisekedi mérite amplement de rampiler pour plusieurs raisons. Il évoque, entre autres, sa vision politique, sa détermination et sa volonté à engager effectivement le pays, durant son passage à la magistrature suprême, sur la voie de la résilience. «Les tendances générales nous renseignent que sauf un miracle statistique possible, le Président Félix Tshisekedi va rampiler et aura son second mandat haut la main. Nous l'avions prédit. A trois reprises, nous avons fait des vidéos, en avril, en août et en octobre, pour expliquer que l'Opposition partait en ordre dispersé...
L'Opposition a eu deux problèmes majeurs. D'abord, trop de candidatures. D'un côté, nous avons Martin Fayulu, convaincu que les résultats de 2018 lui appartenait et, de l'autre, ceux qui avaient contribué à faire de lui un leader politique en 2018, qui considéraient qu'ils étaient eux-mêmes positionnés pour récupérer leur leadership, notamment Moïse Katumbi, qui était candidat. De l'autre côté, Jean-Pierre Bemba s'est retrouvé dans une autre alliance avec le Président Félix Tshisekedi. Premier problème.
En face, nous avions un camp, bien structuré, du Président Félix Tshisekedi, avec la hargne et toute la volonté qu'ils ont mise dans le combat pour conserver le pouvoir et poursuivre l'élan qu'ils se sont donné dans la reconstruction du pays. Des alliés solides avec un encrage local affirmé, Jean-Pierre Bemba, 7 millions de voix en 2006, Vital Kamarhe, 1,7 millions de voix en 2011. Disons que ces deux anciens candidats présidents qui ont eu de très nombreuses voix aux dernières élections auxquelles ils ont participé.
Vous avez ensuite Mbusa Nyamwisi qui, également, en 2006, a eu énormément de voix. Bahati, plus d'1 million de voix à la dernière élection avec son groupe AFDC et d'autres acteurs politiques autour du Président Félix Tshisekedi qui, s'appuyant sur cette base forte et solide de l'UDPS, a constitué une ossature politique très difficile à battre. Le reste, ce sont des incantations. Il faut être honnêtes et sincères, ceux qui connaissent la typologie des résultats électoraux de 2006 à ce jour et qui ont la sociologie politique congolaise, ne pourront pas nous contrédire», poursuit-il. D'après lui, "tout était structuré du point de vue organisationnel pour que celui qui a le maillage le plus important, le plus solide, le plus crédible puisse l'emporter."