Maroc: Commission régionale de prise en charge des femmes victimes de violences à Rabat - Plus de 580 plaintes traitées

Rabat — Un total de 588 plaintes pour violences contre les femmes ont été traitées par la commission régionale de prise en charge des femmes victimes de violence au niveau de la circonscription de la cour d'appel de Rabat, depuis l'entrée en vigueur de la loi 13-103 relative à la lutte contre la violence à l'égard des femmes.

Lors d'une rencontre axée sur "Les cinq ans d'application de la loi 13-103 relative à la lutte contre la violence à l'égard des femmes", tenue jeudi, la présidente de la commission régionale de prise en charge des femmes victimes de violence, Mme Lamia Ben Salama, a présenté un exposé détaillé sur le nombre de plaintes enregistrées auprès de la Commission au cours des cinq dernières années, dont 130 plaintes en 2019, 95 en 2020, 145 en 2021, 129 en 2022 et 106 plaintes en 2023.

Mme Ben Salama a également passé en revue le nombre de plaintes pour violences enregistrées au cours de cette période, classées selon le type d'agression. Il s'agit de 284 plaintes liées au viol, 54 aux tentatives de viol, 53 à la séquestration et à l'enlèvement, et 27 plaintes liées à l'atteinte à la dignité, a-t-elle énuméré, faisant état également de 16 tentatives de meurtre, 15 plaintes pour coups et blessures entraînant une incapacité permanente, 15 plaintes relatives à la traite des êtres humains, une plainte pour meurtre, et 140 plaintes portant sur d'autres formes de violences.

Elle a, par ailleurs, a mis l'accent sur les différentes mesures de protection mises en oeuvre par la cellule régionale de prise en charge des femmes victimes de violence visant à assurer une prise en charge efficace des femmes, relevant que l'adoption de la loi 13-103 est susceptible d'aider les intervenants dans ce domaine à recenser et à cerner les actes et comportements liés à la violence contre les femmes.

S'exprimant à cette occasion, le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat, Abdelaziz Raji, a souligné que la loi 13-103 vient renforcer la protection pénale des femmes, notant que le Maroc a adopté, en vertu cette loi, des mécanismes capables d'assurer la prise en charge des femmes victimes de violences conformément aux divers accords internationaux en la matière ratifiés par le Royaume.

M. Raji a noté que la mise en oeuvre des dispositions de cette loi, cinq ans après sa promulgation, a révélé toutefois de nombreuses difficultés et contraintes qui ont été identifiées à travers le suivi du travail du ministère public.

Les autres membres de la commission régionale ont mis l'accent sur les difficultés et les contraintes mises au grand jour dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi liée à la lutte contre la violence à l'égard des femmes, notamment dans les volets liés aux mesures de protection des femmes et des enfants victimes de violences.

La loi n° 103.13 relative à la lutte contre les violences à l'égard des femmes offre un cadre juridique global pour lutter contre toutes les formes de violence à l'égard des femmes. Cette loi, entrée en vigueur en septembre 2018, vise à assurer une protection juridique aux femmes victimes de violences, à travers quatre axes visant à assurer la prévention, la protection, la non-impunité et la bonne prise en charge des victimes.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.