Ile Maurice: Soupçons de fraude - Roilya Ranaivosoa de nouveau dans le collimateur de l'ITA

29 Décembre 2023

C'est une nouvelle épée qui pend au-dessus de l'ancienne haltérophile Roilya Ranaivosoa. Aujourd'hui à la retraite et désormais basée au Qatar, la leveuse de fonte est toujours dans le viseur de l'International Testing Agency (ITA) qui l'accuse d'avoir enfreint les règlements antidopage depuis juin.

Elle risquait, d'ailleurs, de perdre tous ses titres décrochés depuis 2016. Sauf que l'ITA vient de publier sur son site que sa période de disqualification pourrait cette fois remonter à 2012 suite à de nouvelles investigations.

Selon le site de cette agence - mis à jour mercredi - Roilya Ranaivosoa aurait enfreint un règlement le 11 février 2012. Ce qui fait que sa période d'inéligibilité a pris effet à cette date pour se terminer le 7 février 2022. Tous les titres et les médailles récoltés au cours de cette période ne sont donc plus sa propriété si les faits sont avérés. De plus, la Fédération internationale d'haltérophilie (FIH) a proposé qu'elle écope de deux ans de suspension - qui prend effet à partir du 7 février 2022 pour s'achever le 6 février 2024 - selon le site officiel de l'ITA. Il faudra attendre les conclusions de l'enquête pour savoir si la Curepipienne est coupable ou non.

«Je ne suis pas au courant»

La principale concernée explique qu'elle n'est pas au courant de ces décisions. «Je ne suis pas au courant. Je dois me renseigner», nous a-t-elle fait comprendre. Pour sa part, la Fédération mauricienne d'haltérophilie (FMH) explique qu'une enquête est encore en cours. «Les investigations sont toujours en cours et Roilya peut encore prouver qu'elle n'a rien à voir avec ça. La FMH ne va pas faire plus de commentaire. Il faudra attendre les conclusions de l'enquête», confie Yovin Gyadin, le président de la FMH.

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Rappelons que Roilya Ranaivosoa est accusée d'avoir enfreint les règlements antidopage. Une affaire qui remonte à 2016. Elle aurait échangé ses échantillons, car selon l'ITA, son ADN ne correspondait pas aux deux prélèvements d'échantillons effectués un peu plus tôt cette année-là.

Son présumé délit a eu lieu en 2016, environ quatre mois avant que Ranaivosoa ne termine neuvième aux Jeux olympiques de Rio 2016. La multiple championne africaine de 32 ans a terminé 11e chez les 49 kg aux Jeux de Tokyo en 2021. Ranaivosoa ne s'est plus alignée à une compétition depuis qu'elle a remporté sa deuxième médaille d'argent aux Jeux du Commonwealth à Birmingham en juillet dernier. De 2016 à 2018, ce n'est pas moins de neuf médailles d'or qui sont tombées dans son escarcelle au terme de trois éditions successives des Championnats d'Afrique d'haltérophilie.

Elle avait également décroché l'argent aux Jeux du Commonwealth en 2018. Il y a quatre ans, aux Jeux des îles, elle s'était offert trois médailles d'or. Si les soupçons pesant sur elle sont avérés, elle risque de perdre tous ses titres.

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