Au Bénin, le personnel du groupe de presse La Gazette du Golfe a lancé un cri d'alarme, vendredi 29 décembre, à Cotonou, pour demander la levée de la mesure de suspension qui frappe tous leurs médias (radio, télévision et journal papier). Cinq mois que la décision a été prise, cinq mois au chômage.
L'employeur fait l'effort de verser des revenus partiels au personnel mais cela ne suffit pas. Il plaide pour une réouverture rapide de leurs chaînes.
C'est à la bourse du travail, siège de la contestation syndicale, que journalistes, techniciens et administratifs du groupe de presse La Gazette du Golfe ont rassemblé la presse béninoise pour lancer ce cri du coeur, par la voix de Aristide Kannousou
« Nous, personnel du groupe de presse la gazette du golfe, venons lancer un appel solennel à l'endroit de toute bonne volonté pouvant plaider auprès du père de la nation, le président de la République, à le faire aussi vite qu'ils le peuvent pour arranger la réouverture des portes du groupe de presse afin de sauver des vies et consolider des familles. »
Tout est à l'arrêt depuis le 8 août dernier. Le groupe informe aussitôt son public : « Bonjour, le groupe de presse La Gazette du golfe se voit dans l'obligation d'interrompre ses émissions. »
C'est sur ordre de la HAAC, l'organe de régulation des médias, que le groupe a été suspendu pour « apologie de coup d'État ». Le général Tiani venait alors de renverser Mohamed Bazoum. Le traitement de cette actualité nigérienne n'a pas plu.
Cela fait maintenant cinq mois et, aux yeux des auditeurs, c'est trop long pour une mesure dite conservatoire. Tous réclament la levée de la suspension. Le représentant syndical, présent au point de presse, promet de tout faire pour que le plaidoyer atteigne les oreilles qu'il faut. Il annonce une série de consultations dès la semaine prochaine.