Plusieurs organisations de la société civile demandent à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de publier la liste des bureaux de vote qui ont fonctionné après le 20 décembre 2023, en violation de la loi électorale et d'ignorer les résultats de ces bureaux de vote pour ne considérer que les choix valablement exprimés dans les bureaux qui ont respecté les normes légales. Ces organisations l'ont fait savoir dans un communique publié le vendredi 29 décembre à Kinshasa.
« Les organisations de la société civile acteurs majeurs de cette composante viennent de signer pour l'annulation des élections de décembre 2023 parce qu'on ne parlera jamais des scrutins du 20 décembre parce qu'ayant été organisés sur un nombre de jours. Au regard non seulement de la gravité des irrégularités mais surtout de la fréquence et de la multiplicité des irrégularités graves observées pendant toute la durée du scrutin, caractérisées notamment par le non déploiement des kits électoraux dans des bureaux de vote 48 heures avant les scrutins tel que prévu par la loi, mais également leur détention par des personnes sans qualité, en complicité avec certains agents de la CENI », a déclare Dieudonné Mushagalusa, coordonnateur du panel des experts de la société civile.
Ce dernier a aussi évoqué des cas de bourrage permanent et flagrant des urnes par certains acteurs des partis politiques bien connus et bien identifiés, sans compter les votes parallèles dans des maisons.
Parmi ces organisations de la société civile, il y a notamment le Conseil de l'apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC) et le panel des experts de la société civile.