Sénégal: Le F24 dénonce des 'décisions non consensuelles' dans la préparation de l'élection présidentielle

Dakar — Le mouvement des Forces vives du Sénégal (F24) s'est indigné des "décisions non consensuelles" prises par le gouvernement, selon ses membres, dans le but de "biaiser" l'élection présidentielle du 25 février prochain.

Le F24, constitué de partis d'opposition, d'organisations syndicales et de la société civile, fustige en même temps des mesures visant à "faire élire par tous les moyens le candidat de Benno Bokk Yaakaar", Amadou Ba.

Dans une déclaration lue devant des journalistes lors d'une conférence de presse, vendredi, à Dakar, le F24 "dénonce vigoureusement les manquements et les défaillances qui ont jusqu'ici marqué la conduite du processus électoral, dont la révision de très courte durée des listes électorales" et "l'instrumentalisation de la justice pour éliminer des candidats".

Dans la déclaration lue par Mouhamed Koné, l'un de ses dirigeants, le mouvement des Forces vives du Sénégal condamne le "refus" du gouvernement de respecter "les recommandations formulées par [une] mission d'évaluation du processus électoral de 2021", lesquelles sont "indispensables à la tenue d'une élection sincère et transparente au Sénégal en 2024".

Le F24 réclame par ailleurs aux autorités gouvernementales "une copie électronique facilement exploitable de la liste électorale complète".

Ses dirigeants souhaitent que cette liste soit "mise à la disposition des partis politiques légalement constitués, des diocèses et de la CENA (la Commission électorale nationale autonome, chargée de la supervision et du contrôle des élections), un mois avant le scrutin".

Le F24 réclame "la nomination d'une personnalité non partisane et consensuelle", chargée d'organiser l'élection présidentielle de 2024".

De même exige-t-il du gouvernement "la publication des listes" des électeurs par bureau de vote, "quarante-cinq jours avant le scrutin".

Les leaders du F24 réclament en même temps "la libération de tous les détenus politiques" et "la garantie du droit de vote aux prisonniers encore en détention provisoire".

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