Ile Maurice: La voie d'arrêt d'urgence, projet vital à... l'arrêt depuis deux ans

30 Décembre 2023

Depuis l'annonce, en 2021, d'un projet visant à installer un arrester bed sur le tronçon Sorèze -Pailles, les automobilistes continuent à faire face à de potentiels dangers alors qu'il n'a toujours pas été concrétisé. En mai de cette année, le ministre du Transport, Alan Ganoo, a annoncé que ce projet était toujours à l'étude alors que des consultants devaient déjà le mettre sur pied. La voie d'arrêt d'urgence, dont le coût est estimé entre Rs 30 millions et 40 millions, est censée offrir une solution vitale aux conducteurs confrontés à des défaillances de freins, en particulier sur la pente abrupte du côté nord de la route à Sorèze-Montebello.

Cette portion de la route, connue pour ses pentes raides et ses virages sinueux, a souvent été le théâtre d'incidents liés à des défaillances de freinage, mettant en danger la vie des conducteurs et des passagers. En 2013, un violent accident d'autobus, dont les freins avaient lâché à hauteur de Sorèze, avait fait dix morts, dont le conducteur, et 45 blessés. Par la suite, il y a eu bon nombre d'accidents dans cette région. L'arrester bed est perçu comme une mesure cruciale pour garantir la sécurité routière, offrant une zone de décélération spécialement conçue pour les situations d'urgence, telles que des freins défaillants. Cependant, malgré les promesses initiales et la reconnaissance de la nécessité de cette infrastructure, le projet semble être dans une impasse.

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Le ministre Alan Ganoo, lors d'une visite sur site à Sorèze en septembre 2021, avait souligné l'urgence de concrétiser le projet visant à réduire le nombre d'accidents mortels et de blessures graves dus aux accidents de la route. Actuellement, en cas de défaillance des freins, les véhicules lourds, tels que les camions et les bus, n'ont aucun moyen alternatif de ralentir le long de la pente abrupte du côté nord de la route de Sorèze-Montebello. L'arrester bed est censé agir comme une bouée de sauvetage, permettant aux véhicules de ralentir et de s'arrêter en cas de défaillance de freinage ou d'autres problèmes connexes, réduisant ainsi le nombre de décès sur nos routes.

Le projet prévoyait à l'origine l'aménagement d'une voie d'arrêt d'urgence sur une distance de 150 mètres. Cependant, en raison de contraintes d'espace à cet endroit spécifique, une approche hybride a été envisagée. Des consultants devaient être embauchés pour travailler sur cette solution novatrice. Deux ans après l'annonce du projet, l'arrester bed tant attendu reste à se concrétiser, laissant les automobilistes exposés à des risques continus. La Traffic Management Road Safety Unit avait indiqué que des panneaux seraient installés pour avertir les conducteurs de la présence d'une voie d'échappement, les guidant vers l'arrester bed en cas de nécessité. Malheureusement, cette mesure salvatrice n'est toujours pas opérationnelle. Les automobilistes expriment leurs inquiétudes quant au retard dans la concrétisation de cette mesure essentielle de sécurité. Certains soulignent que le coût, bien que significatif, doit être mis en perspective par rapport aux vies potentiellement sauvées et aux accidents évités.

En mai, le ministre Alan Ganoo a une fois de plus évoqué le projet d'arrester bed sur le tronçon Sorèze - Pailles, indiquant cette fois qu'il était toujours à l'étude. Cependant, des Rs 40 millions prévues pour la réalisation de cette mesure cruciale de sécurité routière, il semble que des dépenses aient déjà été engagées pour l'expertise des consultants. Mardi, un accident tragique aurait pu être évité si l'arrester bed avait été mis en place. Le conducteur d'un poids lourd, dont les freins auraient lâché de Bagatelle, a percuté un 4x4 dans la voie rapide, propulsant le véhicule sur la voie opposée. Le camion a ensuite heurté une fourgonnette et une voiture qui a pris feu. Heureusement, aucune perte de vie humaine n'est à déplorer, mais les dégâts matériels sont considérables. Les usagers de la route s'impatientent, demandant des actions immédiates pour mettre en oeuvre ce projet vital. Les retards prolongés soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité routière et à la capacité du gouvernement de concrétiser des initiatives cruciales.

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