Alors qu'il annonce la mise en place dès le premier trimestre de l'année 2024, des délégations spéciales sur toute l'étendue du territoire national, le président de la transition a lancé un appel aux acteurs politiques engagés dans le processus du retour à l'ordre constitutionnel, selon africaguinee.com.
Dans son adresse à la Nation, dimanche 31 décembre 2023, à l'occasion du nouvel an, colonel Mamadi Doumbouya a indiqué que le Gouvernement remplit toute ses obligations. Il invite la classe politique à en faire de même.
« A date, le processus va bon train, étape par étape, et le Gouvernement remplit toutes ses obligations tout en appelant les acteurs politiques à remplir leur part dans la dynamique patriotique de construction de notre État démocratique. Le raffermissement de notre jeune démocratie requiert, de tous les acteurs, une hauteur de vue, un esprit de discernement, afin de toujours privilégier l'intérêt supérieur de la Nation », lancé le chef de l'Etat.
La mise en place des institutions fortes qui résistent au temps et à la tentation des hommes reste et demeure l'un des objectifs clés de cette transition, a observé Mamadi Doumbouya. Il précise que les délégations spéciales qui seront mises en place, poursuivront les efforts considérables de retour à l'ordre constitutionnel, par l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes de la base au sommet en respectant les dix points du chronogramme de la transition.
Selon le compromis dynamique conclu avec la Cédéao, la transition est censée prendre fin en début 2025. Mais jusque-là la conduite du processus suscite des divergences notoires. Une partie de la classe politique est à l'écart du processus du dialogue en cours. Conscient de ces divergences qu'il met à l'actif de la démocratie, Mamadi Doumbouya fait un clin d'œil aux acteurs qui hésitent encore.
« Le but essentiel est la participation inclusive de tous aux débats et concertations actuelles qui détermineront la voie vers des élections consensuelles, libres, participatives et transparentes », a-t-il déclaré, annonçant de passage l'organisation d'un référendum constitutionnel en 2024, pour doter la guinée d'une nouvelle constitution. Il n'a cependant pas donné un indicateur sur la date.