Tunisie: L'EST impose sa loi à Monastir - Ce n'est que le début...

1 Janvier 2024

Le message de Tarek Thabet après le match a été clair : le groupe s'améliore déjà et il viendra le temps où l'équipe sera aussi compétitive en Ligue des champions.

Vouloir tout et tout de suite n'a jamais été fortifiant quel que soit le domaine d'activité et ce n'est pas le football qui fait exception. Par ailleurs, les observateurs les plus avertis savent pertinemment que l'empreinte d'un entraîneur ne se fait ressentir qu'après deux mois de travail au moins et c'est beaucoup plus compliqué s'il prend le train en marche.

Pour Tarek Thabet, il y a eu deux phases de travail. Une première d'intérimaire durant laquelle il a géré essentiellement l'African Football League, une compétition à la fois relevée et serrée dans le temps, ce qui a nécessité une approche bien particulière. La deuxième a commencé depuis sa confirmation d'entraîneur en chef et, là, les objectifs sont complètement différents. Ce que d'ailleurs ses détracteurs (les mêmes qui ont fait du tort à Radhi Jaïdi) n'arrivent pas à saisir, c'est qu'une équipe de football ne peut pas gagner tout le temps.

C'est le résultat qui importe plus que toute autre considération, la manière n'est pas souvent de mise. Cela était le cas successivement contre le CSS et l'USM. Le résultat ne s'est pas fait attendre : deux importants matches gagnés non avec la manière, mais avec métier et beaucoup de réalisme. Grâce à l'approche réaliste du staff technique, les choix des joueurs alignés et leur application, l'Espérance a assuré sa qualification aux play-offs première de son groupe à une journée de la fin de la première phase avec en prime le fameux bonus des trois points.

Chaâlali et Oumarou : des choix payants !

Titularisé contre le CSS, Ghailane Chaâlali a redonné de l'équilibre à l'entrejeu, pour libérer Zakaria El Ayeb beaucoup plus utile quand il est porté vers l'avant.

Face à l'USM, un autre choix a fait le bonheur des « Sang et Or ». Aligné dans le temps additionnel contre le CSS après de longs mois d'absence, Youssouf Oumarou a été titularisé à la surprise générale. L'approche de l'entraîneur était autre que les dispositions physiques du joueur. Il fallait le mettre dans un environnement qu'il maîtrise pour retrouver ses prouesses d'antan dans le même stade qui a fait sa renommée dans le championnat de Tunisie. Et la réponse du joueur à son entraîneur a été des plus belles : une ouverture du score grâce à une parfaite reprise de la tête, directement dans les filets de son ancien coéquipier, Béchir Ben Saïd.

Un autre joueur a excellé à Monastir, car il a bénéficié de la confiance de son coach malgré les critiques qui ont fusé à son égard sur les réseaux sociaux : Mohamed Amine Ben Hmida. Outre qu'il a été au four et au moulin aussi bien sur le plan défensif qu'offensif, Mohamed Amine Ben Hmida a été l'auteur de la passe décisive à l'origine du deuxième but de Kebba Sowe.

Relancer Youssouf Oumarou dans le bon cadre, donner le temps qu'il faut et quand il faut à Ghailane Chaâlali (titularisé contre le CSS et incorporé en cours de jeu face à l'USM) et maintenir sa confiance et la renforcer pour Mohamed Amine Ben Hmida au moment où il en a le plus besoin : c'est cela Tarek Thabet même si les automatismes ne sont pas encore bien ficelés : «J'ai confiance en ce groupe, car nous avons un bon effectif. Il ne faut pas oublier que c'est un groupe nouveau. Nous avons fait de bons recrutements à l'été.

Les joueurs sont appliqués et ils sont en train de s'améliorer. Evidemment que les automatismes ne sont pas huilés, mais il faut donner du temps au temps pour que la mayonnaise prenne, sachant que ce groupe a démontré de belles choses à l'African Football League et, en temps voulu, saura aussi être compétitif en Champions League», a déclaré le coach «sang et or» après le match de l'USM avant de poursuivre : «Avec ou sans Tarek Thabet, il viendra le temps où ce groupe prendra ses marques.

La recette : donner du temps au temps», a martelé le coach «sang et or» avant de défendre également le cas de Rodrigo Rodrigues, auteur d'un ratage monstre : «Avant de parler buts, il y a tout un travail à accomplir à partir de la défense en passant par le milieu. Le travail a déjà commencé. Il y a encore des choses à faire et à rectifier. Quand tout se mettra en place, Rodrigues n'aura qu'à achever le travail et mettre la balle dans les filets».

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