Biazopays, la République des alternances politiques anticonstitutionnelles est le troisième livre de Mamadou Labib Traoré, inspecteur vérificateur à l'Inspection générale des finances au cabinet du Premier ministre.
L'oeuvre a été publiée en octobre 2023 dans la forge de "Les Editions Kamit". C'est une oeuvre littéraire de 118 pages subdivisée en quatre nouvelles aux titres expressifs que sont : La sédition du peuple ou la République des coups d'État ; La rébellion armée ; Le démocrate comploteur et Tppd (Tout pour le pouvoir et la démocratie).
Le livre qui est une plaidoirie en faveur des alternances démocratiques et constitutionnelles a fait l'objet de dédicace à l'hôtel Tiama au Plateau, le samedi 23 décembre.
« Le titre du livre et les titres des nouvelles sont clairement loquaces. Ils sont loin des titres symboliques et métaphoriques. Les termes qui constituent ces titres plongent le lecteur dans le marigot de la politique, la politique africaine, la vedette de toutes les chaînes de télévisions occidentales », a développé Etty Macaire, président honoraire de l'Association des écrivains de Côte d'Ivoire. Qui présentait l'oeuvre.
Il a indiqué que le livre vient pour mettre en lumière la vocation principale de l'écrivain africain, celle de prendre fait et cause pour ceux qui souffrent, de fustiger les dérives d'où qu'elles viennent par le biais de la fiction.
A l'en croire, Biazopays est un pays fictif, jailli de l'imagination de l'auteur. Toutefois, Biazopays pourrait être un pays d'Afrique, un de ces États voyous abonnés à l'école buissonnière de la démocratie. Ces Etats condamnés à tourner en rond, où l'alternance au lieu d'être démocratique est un attrape-nigaud.
En somme, Biazopays est l'Afrique en miniature, une sorte de laboratoire qui permet de voir de près les maux qui minent la politique du continent noir. Biazopays est un lieu d'angoisse où la nuit épaisse refuse de céder le terrain au jour, un univers déglingué où la lumière a du mal à percer la peau drue de la nuit.
Chose que confirme l'écrivain. Il affirme que son recueil interroge les tâtonnements, les turpitudes, les aveugléments des pouvoirs politiques africains. Il dit décrire sans retenue les convulsions des États africains pris en otage par des politiciens assoiffés de pouvoir et de sang.
A la lecture de l'oeuvre, le pessimisme qui coule dans les phrases de l'auteur loin d'inviter au désespoir est tel un aiguillon qui doit réveiller les consciences endormies, les esprits naïfs prompts à s'accommoder des situations même les plus intenables.
L'oeuvre écrite dans un vocabulaire adapté à la compréhension de tout lecteur est préfacée par Etty Macaire.