Ile Maurice: Aquaculture - Rencontre avec Gunasseelan Vythee, éleveur de camarons

L'aquaculture est une pratique millénaire qui consiste à élever et à cultiver des poissons, crustacés, mollusques et algues. Cette forme d'agriculture aquatique joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire mondiale, la conservation des ressources marines et le développement économique durable.

Nous sommes allés à la rencontre de Gunasseelan Vythee, éleveur de camarons à Chemin-Grenier. Il se confie sur l'aquaculture devenue aujourd'hui son gagne-pain. Il nous explique aussi comment s'annonce la vente de ses camarons Rosenbergi en cette période festive.

Sa petite entreprise s'appelle Vediqua Prawn Culture à Chemin-Grenier et elle a démarré ses activités en 2006. Sa clientèle actuelle se compose de personnes qui le connaissent. Mais ce ne sont plus les restaurants ni les hôtels de l'île qui lui ramènent des revenus dans ce domaine. «J'ai eu beaucoup de soucis avec eux ; je ne m'y aventure plus.» Il a commencé l'élevage au début de janvier 2023 et, en novembre, les camarons sont arrivés à maturation. «Pour pêcher les camarons, il faut s'y prendre un jour à l'avance en installant des équipements comme la pompe, les récipients et l'eau. Je me lève à trois heures du matin pour vider les bassins. Vers cinq heures, je les mets dans différents bacs selon la taille et je procède à différentes sélections pour une clientèle variée.»

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Gunasseelan Vythee explique que vers sept heures, les clients informés s'en donnent à coeur joie pour venir acheter leurs camarons pour les festivités. «Les prix varient entre Rs 1 000 et Rs 1 200 le kilo.» Cette année, il nous confie que la pêche n'a pas été aussi bonne car, avec les intempéries, «nous ne pouvons pas contrôler afin d'empêcher les pertes de camarons dans nos bassins». Il explique qu'il ne peut pas prédire les jours de mauvais temps. «Avec les inondations, nos bassins se retrouvent en difficulté. C'est bizarre que nous ayons eu une inondation en novembre. Les bassins ont débordé et malheureusement, un bon nombre de camarons sont partis. J'ai fait une perte de plus de 50 %. Il y a encore un bassin qui me reste pour pêcher, mais je ne pense pas que je vais couvrir les frais après avoir payé mes travailleurs.»

L'entrepreneur ne mâche pas ses mots pour nous dire que c'est un métier qui demande beaucoup de discipline si quelqu'un veut de la réussite. «Je débute tôt pour faire la tournée dans mes bassins. Je me lève à 5 h 30 tous les jours. Cela fait 17 ans que j'ai débuté. Je ne vous le cache pas, j'ai eu des hauts et des bas. Mais j'ai persévéré. J'ai au moins trois bassins avec des part-timers qui ont appris sur le tas.» Cette belle aventure a en effet débuté en 2006 et il est fier de son parcours. «Aujourd'hui, ma petite entreprise se nomme Vediqua Prawn Culture à Royal Road. C'est en 2006 que j'ai accepté de prendre ce pari fou.»

L'aquaculture représente une réponse importante aux défis de la pêche traditionnelle et offre des perspectives pour l'avenir de la production alimentaire mondiale. «Cependant, il est impératif de promouvoir des pratiques durables afin de garantir que l'aquaculture continue à contribuer de manière positive à la sécurité alimentaire, à la préservation des écosystèmes marins et au bien-être économique des communautés côtières», conclut-il.

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