Afrique de l'Ouest: Accès à l'Atlantique - Les pays du Sahel confiants pour réussir l'initiative royale

Les participants à la réunion ministérielle de coordination pour l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique ont applaudi l'initiative du roi Mohammed VI, la qualifiant d'« inédite, positive et responsable ».

Les représentants du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad ont demandé au chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, présidant la réunion, de transmettre au nom de leurs chefs d'État respectifs, leurs chaleureuses félicitations pour cette importante initiative d'accorder à leurs pays l'accès à l'océan Atlantique. A l'issue de la rencontre, Nasser Bourita a estimé que la région du Sahel n'est «pas un fardeau mais un espace d'opportunités pour le développement durable de la zone». Pour ses homologues, le Maroc est « un partenaire fiable pour réussir l'initiative royale » qui vise à désenclaver les pays du Sahel. Cette position a été exprimée par les chefs de la diplomatie du Mali, Abdoulaye Diop; du Niger, Bakary Yaou Sangaré; et du Burkina Faso, Karamoko Jean-Marie Traoré.

Nasser Bourita a déclaré que le Sahel a toujours joué « un rôle historique » en Afrique et que c'est pour cette raison que les liens du Maroc et de ses souverains avec la région ont été « étroits de par tous les temps ». Il a estimé que la lutte pour la sécurité dans la région « est une approche importante mais pas suffisante, car il faut une approche de développement, et sa majesté le roi a toujours promu le développement interafricain ». Pour lui, « le moment est venu pour les pays du Sahel de privilégier la voie du progrès et du développement ».

Abdoulaye Diop, pour sa part, a affirmé que son pays adhère à cette initiative, d'autant plus que la région a besoin d'être désenclavée parce qu'elle compte d'importantes ressources naturelles. Territoire vaste, le Mali est entouré par sept pays voisins. « Nous cherchons l'Eldorado ailleurs, alors que nous avons ici l'Eldorado. Nous encourageons le co-développement pour notamment réaliser les accès (routes, infrastructures...) vers la mer », a insisté le chef de la diplomatie malienne. Il préconise « le développement des moyens économiques pour assurer la paix et la sécurité dans la région ».

Le diplomate malien a assuré que « l'initiative du roi Mohammed VI est une excellente idée et le Maroc est connu par sa fiabilité pour la réussir ». Bakary Yaou Sangaré a, lui, salué l'initiative royale en rappelant que son pays entretient des relations séculaires et riches avec le royaume. Le chef de la diplomatie nigérienne a, en outre, exprimé son voeu que l'accès à l'Atlantique permettra à la région d'entrevoir un avenir prospère. « La mer va nous ouvrir des marchés internationaux pour vendre nos produits », est-il convaincu.

La fiabilité du Maroc pour réussir le défi de désenclavement du Sahel a été également mise en exergue par le chef de la diplomatie burkinabè et l'ambassadeur tchadien accrédité à Rabat, Hassan Adoum Bakhit Haggar. L'initiative internationale pour l'accès des États du Sahel à l'océan Atlantique a été annoncée par le roi Mohammed VI à l'occasion du 48e anniversaire de la Marche verte. « Pour résoudre les difficultés et les problèmes auxquels se trouvent confrontés les États frères du Sahel, la solution ne peut être exclusivement sécuritaire ou militaire, mais elle doit se fonder sur une approche de coopération et de développement commun », avait précisé le souverain. Cette initiative ouvre ainsi le champ pour permettre aux pays sahéliens enclavés d'accéder aux infrastructures routières et portuaires du royaume. Elle a fait l'objet d'une affirmation par le roi, indiquant que « le Maroc est prêt à mettre à leur disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires pour soutenir cette initiative ».

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