Enfin ! C'est ce que bon nombre de gens disent depuis le 1 janvier ! Oui, 2023 était une année tumultueuse, agitée. Mais elle était également prospère pour certains.
Elle a été marquée par la frustration des artistes, en l'occurrence. Ninie Donia la reine du salegy, Claudine Zafiniera la femme du Roi du Salegy, Germain Rakotomavo le guitariste hors-pair, Ndrematoa le tanlentueux bédéiste, le conteur Paul Congo... Tous sont partis rejoindre l'Eternel.
En effet, les hommes et femmes nés à la deuxième moitié du XXème siècle ne sont presque plus là. Cette génération qui a chanté sans vocodeur, qui a une bonne mémoire sans prendre une seule pilule, ces mains qui dessinent avec le coeur, qui n'ont pas connu des applications pour effacer les boutons sur le visage.
Ils ne sont plus là, parmi nous. Ils ont laissé un vide car ils sont irremplaçables. Désormais, c'est au tour de ceux qui sont nés vers la fin du XXème qui vont devoir prendre le relai. Une formation, si l'on peut le dire ainsi, a vécu entre deux époques, l'ère de l'analogue et l'ère numérique.
Une génération grand-écart, pour ne pas dire bancale. Cependant, ces grand-frères sont l'intermédiaire entre les grands-pères fatigués et les jeunes aux yeux rougis par la lumière du smartphone. Les médiateurs entre les old school et la new generation.
Oui, l'art malgache, comme tout art existant sur cette planète bleue, est en mutation. Musique, danse, peinture, bref toutes les formes d'art ont connu une transformation. Par ailleurs, l'année 2023 était également une période où la production malgache fut connue dans l'océan Indien, voire en Afrique. 2024, cette année tant attendue. Apportera-t-elle de la prospérité ?
Son premier semestre s'avère prévisible. Un moment de réalisation de tous les projets élaborés en 2023. Pour les autres artistes, ce sera une année de travail. Nouveau clip, un opus en gestation, un grand concert, célébration de carrière, tout cela sera bel et bien dans le programme ! Il faut multiplier les efforts.