Dakar — Le succès du programme d'amélioration des mathématiques au Sénégal, que la tutelle compte introduire dans le cycle primaire, repose sur « une mise en cohérence des contenus éducatifs avec les réalités socio-économiques et culturelles du pays », a dit à l'APS le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie des actions pour la défense de l'école publique (Cosydep), Cheikh Mbow.
Pour réussir à faire de l'enseignement des mathématiques une réalité au niveau de l'enseignement primaire, Cheikh Mbow insiste notamment sur la nécessité de faire en sorte que « les contenus éducatifs soient en cohérence avec les réalités socio-économiques et culturelles du pays ».
« Cet enseignement requiert des conditions spécifiques que le système éducatif doit satisfaire », a-t-il avancé, en faisant allusion à l'amélioration de l'enseignement-apprentissage des mathématiques à partir du cycle primaire, comme prôné par les autorités en charge de l'éducation nationale.
« Cette intention exige que les moyens de sa réalisation soient disponibles. L'Etat doit encore consentir des efforts dans la formation des enseignants et dans l'acquisition de supports pédagogiques et didactiques convenables », a-t-il poursuivi.
De l'avis de Cheikh Mbow, les mathématiques font partie des « savoirs fondamentaux et leur enseignement, tout en étant structuré, peut s'appuyer sur des contenus dynamiques, vivants, en lien avec des questions de société et des enjeux contemporains ».
Selon lui, « il est évident que cette rupture dans les pratiques ne saurait se réaliser sans une amélioration sensible de l'environnement des apprentissages et des compétences des enseignants ».
Le directeur exécutif de la Cosydep mise également sur une implication des communautés et de la société civile, notant qu'il s'agit d'une affaire dans laquelle « la société entière doit s'engager en vue d'arriver à une rénovation des curricula ».
Les mathématiques, à côté des questions linguistiques, figure parmi « les préoccupations les plus importantes de tous les systèmes éducatifs », a-t-il fait observer, en allusion à la manière de penser, de raisonner et de prouver la validité d'une proposition, telle qu'enseignée par cette discipline scientifique.
Il s'y ajoute que les mathématiques font partie de ces « disciplines fondamentales qui permettent à l'enfant de construire les bases de sa scolarité ».
Cheikh Mbow, revenant sur les enjeux liés à l'apprentissage des mathématiques, a rappelé l'importance de la géométrie, du calcul pour le commerce, de l'agriculture, du recensement, de la navigation, toutes choses conférant à cette discipline une « utilité pratique ».