Ils sont les grands absents de ce processus électoral : le camp de Kabila a boycotté l'ensemble des scrutins en République démocratique du Congo. La présidentielle, mais aussi les législatives, les provinciales et les municipales partielles. Le FCC, dont le PPRD, parti historique de Joseph Kabila, compose la majorité du groupe à l'Assemble nationale, continue de demander un nouveau processus et logiquement rejettent en bloc les résultats.
« Dès 2021, on a mis en garde contre ce processus », confie un membre du PPRD, l'ancien parti présidentiel, celui de Joseph Kabila. Motifs de cette défiance : une absence de confiance vis-à-vis des institutions, Commission électorale et Cour constitutionnelle, censées encadrer ces élections.
Un boycott total, enrôlement des électeurs compris, décidé par celui qu'ils appellent le chef, le président du PPRD et l'autorité morale du FCC, la plateforme crée autour de l'ex-président. Une famille politique qui affirme avoir plus de 70 élus restés fidèles à l'ex-président et qui ne sera donc pas présente pour la prochaine législature.
« On se prépare à souffrir », confiait il y a quelques mois une députée. « Ça peut être compliqué pour les cinq prochaines années, il faut voir comment on va avancer notamment au niveau financier, mais je suis confiant », confirme Damase Muba Kitwa, encore pour quelques jours vice-président du groupe parlementaire PPRD. Il constate aussi qu'une partie du reste de l'opposition à aujourd'hui rejoint les positions de son camp en demandant une nouvelle élection. « On les avait pourtant prévenus », ajoute-t-il.
L'opposition actuelle revient sur ce que nous, nous avions vu depuis 2021. Depuis 2021, nous avons dit qu'il fallait recomposer la Céni, recomposer la Cour constitutionnelle, recomposer la loi électorale. Toutes ces structures fonctionnent en violation de la loi. Et nous devons rentrer dans la légalité.