En Sierra Leone, douze personnes ont été inculpées après les attaques du 26 novembre à Freetown. Elles sont mises en cause pour « trahison et complicité de trahison » par la justice sierra-léonaise. Ces attaques avaient visé des casernes, des centres de détention, des postes de police et une armurerie.
Le 26 novembre dernier, lors d'attaques perpétrées par des hommes affrontant les forces de sécurité sierra-léonaises, une vingtaine de personnes sont mortes et 2 000 détenus se sont évadés de prison ce jour-là. Les autorités avaient qualifié ces événements de « tentative avortée de coup d'État ».
Parmi les inculpés mardi 2 janvier, Amadu Koita. Cet ancien militaire est le garde du corps de l'ex-président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma. Très suivi sur les réseaux sociaux, Amadu Koita avait l'habitude d'y critiquer ouvertement le président Julius Maada Bio et son gouvernement. Il est considéré par la justice comme un organisateur de l'opération.
85 personnes arrêtées
Autre personnalité mise en accusation : Bai Mahmoud Bangura, un cadre du parti d'opposition APC. En revanche, le communiqué signé par le ministre de l'Information, Chernor Bah, ne révèle pas l'identité ni le statut des dix autres personnes. Toutes sont poursuivies pour « trahison, complicité de trahison, hébergement, aide et incitation de l'ennemi ».
Les inculpés font partie des 85 personnes, principalement des militaires, arrêtées en lien avec les événements du 26 novembre dernier.
Le communiqué indique que les douze personnes poursuivies sont assistées d'un avocat. Enfin, d'autres accusés devraient être inculpés dans les prochains jours, est-il aussi précisé.