Les populations de la chefferie de Banyali Tchabi, dans le territoire d'Irumu (Ituri,) ont réaffirmé, en fin décembre dernier, leur disponibilité à maintenir de bonnes relations avec la MONUSCO. Elles ont renouvelé leur engagement au cours des rencontres tenues par des membres de la mission avec le chef de la chefferie et les leaders de divers groupes sociaux lors d'une mission sur place, a constaté le reporter de Radio Okapi.
Cette collaboration a été mise à mal en début décembre dernier par les incompréhensions de certains habitants qui les ont conduits à commettre des actes isolés d'hostilité envers la force onusienne.
Depuis toujours, les populations de Tchabi en territoire d'Irumu entretiennent d'excellentes relations avec la MONUSCO. Il ne saurait en être autrement, soulignent ces habitants.
Ils apprécient egalement l'appui de la MONUSCO dans la construction d'infrastructures sociaux. C'est, par exemple, la salle polyvalente construite et équipée par la MONUSCO.
« En tant que société civile, la salle nous aide beaucoup, nous l'utilisons comme salle de réunion, et si quelqu'un organise une activité quelconque comme les mariages, la personne loue la salle. Et lorsque les gens qui ont fui la guerre sont revenus, ils utilisaient cette salle comme église pour prier », a témoigné un habitant.
Cet ouvrage est géré par la chefferie de Banyali Tchabi.
Le chef de cette communauté, Etienne Tchabi Babanilao, salue lui aussi ce don, mais insiste cependant sur le retour de la sécurité, surtout au moment où une bonne partie des vingt mille habitants qui avaient fui les conflits notamment vers l'Ouganda reviennent peu à peu.
Il souhaite que la MONUSCO qui a une base à Tchabi se montre plus réactive :
« Ici, Il y a les FARDC et l'UPDF. Il faut que la MONUSCO intervienne rapidement quand il y a danger sur notre sécurité. La MONUSCO doit travailler avec les FARDC pour sécuriser la population ».