<strong>Addis Abeba, le — :- Le protocole d'accord actuel signé par l'Éthiopie et le Somaliland pourrait devenir un modèle de développement économique du continent, selon l'analyste politico-économique pour l'Afrique, Lawrence Freeman.
Dans un entretien exclusif avec ENA, l'analyste a dévoilé que le protocole d'accord signé lundi pourrait être un « exemple utile pour le reste du continent africain ».
De plus, le protocole d'accord de partenariat et de coopération signé par le Premier ministre Abiy Ahmed et le président Muse Bihi Abdi prévoit de larges coopérations dans les domaines social, économique, politique et militaire.
Ainsi, Freeman estime que l'accord constitue une avancée majeure susceptible d'accélérer le commerce régional et mondial.
« Si l'on regarde les choses avec optimisme, la situation dans la Corne de l'Afrique pourrait en fait devenir un modèle de développement économique pour l'ensemble du continent africain.
Il a particulièrement souligné qu'il existe des manipulateurs et des forces politiques qui crient constamment à la guerre rappelant que lorsque le Premier ministre a parlé du port en octobre 2023, des dizaines d'articles prédisant la guerre ont été publiés.
Selon Freeman, le protocole d'accord historique a été signé de manière pacifique et a le potentiel d'amener d'autres pays à coopérer avec l'Éthiopie dans cette partie du monde géopolitiquement stratégique.
Il a conseillé spécifiquement aux Somaliens de s'abstenir de déclarations incendiaires et de résoudre le problème avec calme.
Compte tenu du conflit entre la Somalie et le Somaliland depuis de nombreuses années, le Somaliland mène ses affaires différemment dans les domaines monétaires, économiques, de gouvernance et d'autres.
Le protocole d'accord « peut offrir une croissance économique aux deux nations, car si le Somaliland se développe, la Somalie se développe aussi.
Des déclarations telles que « nous n'allons pas céder un pouce de notre territoire » sont le genre de discours qui ne sont pas utiles.
De manière générale, l'analyste américain a révélé que le protocole d'accord est très important pour que l'Éthiopie puisse faire progresser le commerce d'import-export et permettre à la nation d'avoir un meilleur accès au reste du monde.
L'Éthiopie étant également la plus grande économie et population au niveau régional, il peut être parfaitement logique pour construire une capacité navale dont elle disposait autrefois lorsqu'elle accédait à la mer Rouge, a-t-il ajouté.
Plus important encore, l'Éthiopie va désormais jouer un rôle majeur dans la mesure où le pays est devenu un nouveau membre des BRICS, la principale institution du Sud, avec un nouveau paradigme pour le développement des nations émergentes qui donne à l'Éthiopie une grande opportunité pour faire face à toutes les fragilités politico-économiques et de créer un nouveau niveau de coopération régionale dans la région.