Sénégal: Présidentielle 2024 - Amadou Ba, Anta Babacar Ngom et Khalifa Sall font valider leurs parrains

Dakar — La commission de contrôle des parrainages a validé les parrains collectés par Amadou Ba, Anta Babacar Ngom et Khalifa Sall pour leur dossier de candidature à l'élection présidentielle du 25 février prochain, a-t-on appris, jeudi, de leurs mandataires.

Le Premier ministre, Amadou Ba, candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de partis politiques de la majorité présidentielle, a collecté ses parrains auprès des présidents des conseils départementaux et des maires.

La commission de contrôle des parrainages "a validé les 120 parrains que nous avons collectés auprès des élus", a annoncé Benoit Sambou, le mandataire de M. Ba.

BBY a rassemblé des parrains aussi auprès des députés et des électeurs, selon M. Sambou. "Mais au moment du dépôt des parrains, nous avons fait le choix du parrainage des élus pour nous assurer de valider notre dossier de candidature", a-t-il expliqué.

Anta Babacar Ngom, entrepreneure et candidate de l'ARC, l'Alternance pour la relève citoyenne, a fait valider 45.238 parrains, soit 1.007 de plus que le minimum requis par le code électoral, selon Issakha Diouf, son mandataire.

L'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, candidat de Taxawu Senegaal, a reçu les parrains de 13 des 14 députés de ladite coalition.

Son mandataire, Moussa Tine, assure que la commission de contrôle des parrainages a validé les parrains collectés par M. Sall auprès des parlementaires.

Amadou Ba, Anta Babacar Ngom et Khalifa Sall font partie de la dizaine de candidats dont les parrains devaient être examinés jeudi matin.

De "nombreux doublons"

Les anciens Premiers ministres Aminata Touré et Abdoul Mbaye, qui faisaient partie du même lot, doivent procéder au remplacement des doublons signalés par la commission de contrôle pour valider leurs parrains.

El Hadj Mamadou Diao, dit Mame Boye Diao, doit également apporter des corrections à son parrainage, pour faire valider son dossier de candidature.

Les parrains d'autres candidats à la candidature ont été invalidés par la commission de contrôle. C'est le cas de l'ancien député Ibrahima Abou Nguette, qui, selon l'instance chargée de contrôler les parrainages, n'a pas remis au greffe du Conseil constitutionnel une quittance attestant le versement de sa caution de 30 millions de francs CFA auprès de la Caisse des dépôts et consignations.

Les parrains d'Al Hassane Ould Aliou Niang ont été invalidés à cause de "nombreux doublons".

"Nous devons reconnaître, après le contrôle effectué avec transparence par la commission, que nous sommes recalés", a avoué son mandataire, Mouhamadou Lamine Sylla.

"Nous avons eu plus de 20.000 doublons internes et 1.500 doublons externes. Des pièces incompatibles avec le fichier général en plus", a expliqué M. Sylla.

Alpha Thiam n'a collecté que 6.312 parrains, ce qui est loin du minimum exigé par le code électoral.

Sheikh Alassane Sène aussi a été victime d'un nombre insuffisant de parrains. Il y en avait que 22.271 dans son dossier de candidature, soit environ la moitié du minimum de parrains nécessaires.

En vertu du nouveau code électoral du Sénégal, tout candidat à l'élection présidentielle doit réunir entre 0,6 et 0,8 % - soit 44.231 à 58.975 électeurs - du nombre d'électeurs inscrits sur le fichier électoral.

Les candidats ont également la possibilité de collecter des parrains auprès des maires et des présidents de conseil départemental.

S'ils font cette option, le code électoral leur fait obligation de réunir 120 signatures au moins, soit 20 % de l'effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.

Il est également loisible aux candidats de recourir au parrainage parlementaire. Dans ce cas-là, ils doivent collecter au moins 13 signatures, soit 8 % de l'effectif des députés.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.