Au Mali, un sentiment de détresse s'installe à Ménaka, ville où des centaines de personnes affluent depuis plus d'un mois. Notamment des populations en provenance d'Anderamboucane ayant fui d'abord les violences de l'État islamique, mais aussi les bombardements de l'armée malienne. Adijatou Wallet Mohamed, présidente d'une organisation rassemblant des jeunes de Ménaka, prévient : « Ces déplacés vivent une situation humanitaire très compliquée. Les conditions sanitaires sont déplorables, les besoins humanitaires sont immenses, en matière d'assistance alimentaire, en matière d'abris. »
Au Mali, la détresse des déplacés de Ménaka. Alors que la ville a subi une nouvelle attaque jihadiste meurtrière mardi 2 janvier 2024, la société civile locale alerte sur la situation de plus de 2 500 déplacés, selon les chiffres du HCR (Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés), qui affluent depuis plus d'un mois. En provenance, notamment, d'Anderamboucane, où les populations fuient d'abord les violences de l'État islamique, mais aussi les bombardements de l'armée malienne.
L'Association des jeunes leaders unis pour la paix et le développement de Ménaka (AJLPDM) est une organisation rassemblant des jeunes de Ménaka, mobilisés pour venir en aide à ces milliers de déplacés. La présidente de l'AJLPDM, Adijatou Wallet Mohamed, explique au micro de David Baché : « Ces déplacés vivent une situation humanitaire très compliquée. Les conditions sanitaires sont déplorables, les besoins humanitaires sont immenses, en matière d'assistance alimentaire, en matière d'abris. Et malheureusement, la situation continue de se compliquer avec la saison froide, qui est très propice à la propagation des virus. »
Elle détaille : « Ces déplacés sont répartis dans quelques camps dans la ville de Ménaka. Certains sont dans des familles d'accueil, d'autres sur des sites, dans des abris de fortune avec des température qui descendent jusqu'à 11 degrés. C'est l'un des facteurs qui cause des complications sanitaires ainsi qu'une précarité alimentaire. 90% de ces enfants sont touchés par une malnutrition très sévère. Nous lançons un cri du coeur pour faire appel au gouvernement, aux organisations nationales et internationales et à toute bonne volonté pour venir en aide à ces personnes déplacées, à ces enfants. »