La société civile de Luena a déploré mercredi 3 janvier les exactions dont sont victimes des familles Kasaïennes dans cette cité du Haut-Lomami, appelant l'Etat à les sécuriser pour que chaque victime retourne dans sa maison et reprenne ses activités comme par le passé.
De nombreux ressortissants de l'espace grand Kasai sont toujours dans la gare de Luena. Ils y passent la nuit à la belle étoile après avoir été expulsés de leurs maisons par des jeunes ou des autochtones de cette commune urbano-rurale du territoire de Bukama.
"Il est en train de pleuvoir chaque jour. Nous avons des enfants et même des vieillards ils sont en train de passer la vie à la belle étoile, ils peuvent attraper des maladies", a alerté Johnny Nday Kalumba, coordonnateur de la société civile de Luena.
Il souhaite que ces personnes rentrent à la maison pour reprendre la vie normale, estimant que " la commune de Luena ne peut être développée avec une seule tribu. Luena doit être développé avec tout le monde".
Selon lui, l'Etat doit prendre des dispositions "pour que chacun rentre chez lui avec une meilleure sécurité. Nous sommes obligés de rester ensemble, nous tous sommes tous des congolais".
Des ressortissants de l'espace Grand Kasaï passent, depuis dimanche 31 décembre, la nuit à la gare de Luena. Elles disent avoir été chassées de leurs habitations par certains autochtones, qui leur reprochent le triomphalisme après la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces résultats ont donné vainqueur Félix Antoine Tshisekedi, un autre ressortissant de l'espace Kasaï.