Madagascar: Affaire de riz avarié à Mahajanga - Des hauts responsables devant les PAC

Le gouverneur de la région Boeny, le préfet de la ville de Mahajanga, la vice-présidente de l'Assemblée nationale de la province de Mahajanga, deux députés, dont celui de Soalala, et le président de la délégation spéciale de la ville, font l'objet d'une enquête dans le cadre du scandale du riz avarié. Ils devraient comparaître devant les pôles anti-corruption (PAC) aujourd'hui, sauf modification de dernière minute.

Selon les informations les plus récentes, ces personnalités de haut rang auraient quitté Mahajanga avant-hier. Les individus déjà sous mandat de dépôt seront également interrogés devant les PAC. À rappeler que le 25 octobre dernier, ils ont autorisé la sortie de 50 tonnes de riz avarié du port de Mahajanga, déclenchant ainsi le scandale. Lors d'une visite à Mahajanga le 30 décembre dernier, la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a annoncé que son département supervisera l'enquête.

Après l'arrestation de 7 personnes, dont le dirigeant d'une société et un employé de la région Boeny, les autorités locales signataires de l'autorisation de sortie de ce riz feront également l'objet d'une enquête. Les personnes impliquées dans cette affaire risquent des accusations de « fraude alimentaire, complicité et association de malfaiteurs ainsi que corruption », a déclaré la ministre de la Justice lors d'une conférence de presse à Mahajanga le 30 décembre dernier.

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Sept personnes en MD

Sept individus liés à la distribution de riz avarié dans la province de Mahajanga ont été présentés devant le parquet et placés en détention provisoire. Le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation a précisé dans un communiqué que les cinquante conteneurs de riz avarié étaient déjà certifiés impropres à la consommation et ne devaient pas être commercialisés.

Arrivés au port de Mahajanga en 2017, les conteneurs de riz avarié ont été saisis par l'État et scellés à la douane de Mahajanga avant d'être acheminés au dépôt de la société ex-Vima Sotema. Bien qu'un certificat de non-consommabilité ait été délivré à l'époque par le ministère du Commerce, aucune mesure d'incinération de la cargaison n'a été prise. Affaire à suivre.

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