En confirmant, ce jeudi, l'arrêt de la Cour d'appel condamnant Ousmane Sonko de six mois avec sursis et d'une amende de 200 millions F Cfa pour « diffamations et injures publiques », la Cour suprême de Dakar a relancé le débat autour de l'éligibilité du maire de Ziguinchor. En effet, selon les termes de l'article L.29. du Code électoral qui dispose que « ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale : les individus condamnés pour crime ; ceux condamnés à une peine d'emprisonnement sans sursis ou à une peine d'emprisonnement avec sursis d'une durée supérieure à un mois, assortie ou non d'une amende, pour l'un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d'influence, contrefaçon et en général pour l'un des délits passibles d'une peine supérieure à cinq ans d'emprisonnement ; ceux condamnés à plus de trois mois d'emprisonnement sans sursis ou à une peine d'emprisonnement d'une durée supérieure à six mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l'article L.28 ».
En tout état de cause, les chances de M. Sonko, dont les fiches de parrainages devraient être examinées, ce vendredi, de participer à l'élection présidentielle de février prochain, sont devenues minimes.
« Si Ousmane Sonko est condamné à une amende supérieure ou égale à 200 000 FCFA, il ne sera plus candidat, si la cassation confirme la position de principe du juge d'appel », avait déclaré un de ses avocats, Me Bamba Cissé, lors d'un point de presse, en avril dernier.