Congo-Kinshasa: La CNDH réclame «à la justice d'ouvrir des enquêtes» sur des cas de flagrance durant les élections

En République démocratique du Congo (RDC), la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a déposé le 4 janvier devant la justice une dénonciation d'une quarantaine de cas de flagrance constatés le 20 décembre dernier, jour où ont débuté les élections générales, incluant des bourrages d'urnes et des violences. « C'est vraiment à la justice d'ouvrir des enquêtes et de poursuivre les personnes qui sont citées », réclame le président de la CNDH.

En République démocratique du Congo (RDC), le président sortant, Félix Tshisekedi a été annoncé gagnant le 31 décembre 2023 de la présidentielle, selon les chiffres provisoires.

Cette victoire est intervenue dans un processus électoral entaché d'irrégularités décriées par certaines missions d'observations électorales.

La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a déposé le jeudi 4 janvier au parquet général près la cour de cassation une dénonciation d'une quarantaine de cas de flagrance constatés le 20 décembre dernier, incluant des bourrages d'urnes et des violences.

« Il nous revient que, dans certaines de ces machines à voter, il y a eu bourrage »

La CNDH attend des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces cas, comme l'a expliqué son président Paul Nsapu, joint par notre correspondant Pascal Mulegwa : « Cette clameur, dois-je souligner, a plus tourné autour de la détention des machines à voter par des particuliers, probablement avec la complicité de certains agents de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). La justice ainsi saisie par nous doit, je suppose, mener des enquêtes et des poursuites des personnes qui sont citées. »

%

Paul Nsapu poursuit : « Il nous revient que, dans certaines de ces machines à voter, il y a eu bourrage. C'est vraiment à la justice d'ouvrir des enquêtes et de poursuivre les personnes qui sont citées parce que la rumeur enfle. Il faut rappeler que deux cas recensés au regard des rapports de missions d'observation électorale, que ces rapports, leur contenu, n'ont pas d'incidence à remettre en cause les résultats de la présidentielle publiée par la Céni il y a quelques jours. »

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.