La demande intérieure aurait retrouvé plus de ressorts depuis le troisième trimestre 2023, après s'être infléchie de 0,1% en moyenne pendant les deux premiers trimestres de l'année.
Ce revirement de tendance aurait été tiré par la dynamique de l'investissement. En variation annuelle, la croissance de la FBC se serait établie à 12,8%, au prix de fortes disparités sectorielles.
L'amélioration des investissements en produits manufacturés, sur fond d'une hausse de la demande extérieure adressée aux produits de l'automobile et de l'électrique et l'électronique aurait contrasté avec la décélération de l'investissement en services, notamment en produits informatiques et dans l'immobilier.
Les dépenses de consommation des administrations publiques se seraient légèrement accélérées au quatrième trimestre 2023, affichant une hausse de 3,9%, au lieu de +3,8% un trimestre auparavant, tandis que celles des ménages seraient restées modérées, affichant une progression de 0,9%, au lieu de 2% en moyenne par trimestre entre 2015 et 2019.
Les dépenses des ménages auraient été dopées par l'amélioration des revenus extérieurs et par la hausse des transferts publics, ciblant en particulier les plus vulnérables et ceux touchés par les effets du séisme d'Al Haouz, mais auraient pâti particulièrement du ralentissement des revenus de l'activité.
Confrontés à des coûts croissants pour les produits alimentaires, les ménages auraient été contraints de réajuster leur demande adressée à certains postes.
Selon les résultats de l'enquête de commerce de gros, les anticipations sur les ventes locales de gros des produits alimentaires et agricoles, corrigées des variations saisonnières, se seraient repliées respectivement de 6,1 et 3,6 points comparativement à la même période de 2022. En revanche, celles relatives aux produits non spécialisés auraient augmenté.