Au Tchad, après plus de deux mois de grève dans les écoles, les cours pourraient reprendre. C'est le souhait du gouvernement et du syndicat des enseignants.
Le Premier ministre de transition, Succès Masra, appelle à la reprise des cours dans les écoles publiques le 15 janvier prochain. Depuis plus de deux mois donc, les enseignants revendiquent le rétablissement de leurs indemnités et salaires coupés en 2016 par le gouvernement pour juguler une crise de trésorerie à l'époque.
Ce vendredi matin (05.01), Succès Masra s'est rendu au siège du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) avant de rencontrer le comité de crise des grévistes ou il a exhorté les enseignants au dialogue et à mettre fin à cette grève qui paralyse l'éducation nationale.
La grève divise le SET et le comité de crise des enseignants. Les grévistes, réunis au sein du comité de crise, accusent le bureau du SET de rouler pour le régime de transition.
Appel à une reprise des cours le 15 janvier
De son côté le Premier Ministre Succès Masra appelle désormais les deux camps à taire leurs égaux et à penser à l'avenir des enfants. Il plaide pour la reprise des cours le 15 janvier prochain et promet de poursuivre les négociations afin de trouver une solution aux revendications des enseignants d'ici trois mois. Succès Masra demande "100 jours où nous allons travailler en parallèle à mobiliser toutes les énergies pour être plus aux cheveux de l'enseignant".
Le SET qui a vainement tenté de mettre un terme à la grève, appelle sur la même lancée, les grévistes à la retenue et à la reprise des cours.
"Aux enseignants en colère, je leur demande de reprendre les cours, lance le secrétaire général du syndicat, Blaise Ngartoïdé, pour qui "les négociations continuent".
Des ministres pourraient donner des cours
Les grévistes du comité de crise eux entendent faire le compte rendu de la situation à la base au cours d'une Assemblée générale ce samedi (06.01) avant de décider d'accéder ou non à cette demande de reprise des cours dans les écoles.
En attendant, Succès Masra a demandé aux ministres de sacrifier leurs week-ends pour dispenser des cours de rattrapage dans les écoles, afin de démontrer l'engagement du gouvernement envers la restauration de l'éducation. "Après la bonne reprise de l'école, moi-même, je consacrerais une partie de mon temps à enseigner pour faire un peu les cours de rattrapage", a-t-il promis.