Tenghory — Le ministre des Forces armées, El Hadji Omar Youm, a inauguré l'escadron de surveillance et d'intervention de Tenghory et la brigade de gendarmerie de Niaguis, dans la région de Ziguinchor (sud), a constaté l'APS, vendredi.
Ces nouvelles infrastructures de la Gendarmerie nationale "vont [...] permettre de combattre efficacement l'insécurité dans le département de Bignona", a assuré M. Youm.
Elles seront utilisées dans "la lutte contre le trafic de drogue, la coupe illicite de bois, l'immigration irrégulière, le vol de bétail et toute autre forme de délinquance qui plombe le développement des activités socioéconomiques de la zone", a-t-il ajouté.
El Hadji Oumar Youm s'exprimait en présence du général de corps d'armée Moussa Fall, haut commandant de la Gendarmerie nationale, de la ministre de la Microfinance et de l'Économie sociale et solidaire, Victorine Anquediche Ndèye, des autorités administratives et des élus territoriaux.
"Une attention particulière sera accordée à la surveillance soutenue des frontières fluviomaritimes, avec la mise en service de l'escadron de surveillance et d'intervention de Diouloulou (région de Ziguinchor), qui est déjà construit, et les nouveaux escadrons de Bounkiling et de Goudomp (région de Sédhiou)", a assuré le ministre des Forces armées.
Il a invité les populations locales à assister les gendarmes dans l'exercice de leurs fonctions.
"Cette nouvelle caserne est un résultat tangible de [...] la politique de sécurité de proximité visant à rapprocher nos concitoyens avec la Gendarmerie nationale", a dit M. Youm.
"Le chef de l'État a fait de la pacification de la Casamance une priorité dès son accession au pouvoir. Sa détermination à améliorer le bien-être des populations de la région de Ziguinchor a permis d'arriver à l'accalmie observée", a-t-il poursuivi.
Des progrès ont été notés à la suite d'efforts fournis par l'État pour la stabilité des trois régions constitutives de la Casamance, dont Ziguinchor, a dit El Hadji Omar Youm.
Il affirme que ces progrès résultent de "la ferme volonté du chef de l'État de consolider une paix durable en Casamance".
"La rébellion, comme la violence, n'est pas la solution. Tous ceux qui ont vécu ces moments de désolation peuvent témoigner des efforts fournis par l'État. Les déplacés ont pu rejoindre leurs villages après des années d'absence", a souligné le ministre des Forces armées.
Il a évoqué les infrastructures que l'État a fait construire dans la zone, dont la réhabilitation en cours de la route nationale numéro 5.
M. Youm soutient que "les conditions sont réunies maintenant pour la pleine exploitation des potentialités économiques de la Casamance, au bénéfice des populations".
"Les graves troubles à l'ordre public observés durant ces deux dernières années dans la commune de Bignona [...] renseignent sur la nécessité de renforcer notre dispositif sécuritaire pour mettre un terme à ces dérives", a-t-il soutenu.
La brigade de gendarmerie de Niaguis va contribuer à la lutte contre "l'insécurité galopante de la sous-région", a assuré El Hadji Omar Youm.
"Niaguis possède un patrimoine touristique exceptionnel, avec des paysages pittoresques, une riche culture locale et des sites historiques importants. Il est temps de mettre en valeur ces trésors pour attirer les visiteurs et créer des emplois", a-t-il ajouté.
"La brigade de Niaguis va assurer la surveillance générale et s'attaquer à la coupe illicite de bois, à l'insécurité routière et au vol de bétail", a promis M. Youm.
La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d'un des plus vieux conflits d'Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d'une marche en décembre 1982.
Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l'économie de cette région, le conflit a continuellement baissé en intensité.
Il y a deux ans, l'armée nationale a mené des opérations d'envergure pour neutraliser les principales bases rebelles, renforcer l'accalmie observée dans cette partie du pays et favoriser le retour des personnes déplacées dans leurs villages d'origine.
Les infrastructures sécuritaires inaugurées par le ministre des Forces armées devraient aider à atteindre ces objectifs.