Il est connu de tous que la question de la sécurité est au centre de l'humain, notamment de toute activité économique. Mais, pour ce qui concerne l'économie bleue, la sécurité n'y est pas du tout. « Nos pêcheurs y vont sans aucune sécurité. Une fois en mer, même lorsqu'ils se trouvent en difficulté, aucun navire à même de les secourir n'est à leurs côtés pour les assister », regrette Médioune Diop, 2ème vice-président de l'Unapas.
Il ajoutera : «Je pense sincèrement que nous devons dépasser cette situation qui perdure sans raison valable. Quotidiennement, nous enregistrons des pertes en vie humaine en mer et personne n'en fait cas. Et pourtant, lors qu'il y'a accident de circulation de 3 à 5 morts les pouvoirs publics s'émeuvent et déclarent une journée de deuil. Mais, lorsqu'il y'a perte en vie humaine en mer, personne ne s'indigne ».
Selon Médoune Diop : « Chaque jour que Dieu fait, nos pécheurs perdent la vie en mer et les autorités bien au fait ne pensent même à mettre en place les nouvelles technologies de pointe pouvant minimiser les risques des pêcheurs en mer ».
Aujourd'hui, « le nombre de morts se compte par jour, en semaine, en mois et annuellement, faute de gilets de sauvetage, à la rareté de la ressource, à la puissance des moteurs à pouvoir tenir pendant longtemps en mer», explique Médoune Diop. Et d'interpeller les décideurs politiques : « nous demandons que les moyens humains et logistiques de la marine nationale soient renforcés pour lui permettre de jouer pleinement son rôle ».
A ce jour, déplore-t-il « des pécheurs Sénégalais sont arrêtés en Gambie et jusqu'à ce jour, rien n'est fait pour leur libération. Autant de difficultés que vivent quotidiennement nos pécheurs en territoire étranger ».