Ile Maurice: Le suspect Camoin pourrait être libéré en juin 2024 si...

Arrêté pour trafic de drogue avec circonstances aggravantes d'une valeur de Rs 1 500 198 000, le skipper Jean François Camoin, qui est en détention depuis cinq ans, devra faire preuve de patience. Réclamant la remise en liberté, il sera fixé sur son sort le 10 juin 2024 devant la Bail and Remand Court. C'est la décision du magistrat Arvin Ramsohok dans le courant de la semaine ; il a exhorté les autorités à intenter un procès au suspect d'ici les six prochains mois. Le cas échéant, le suspect sera libéré contre trois cautions d'un montant totalisant Rs 3 millions et la signature d'une reconnaissance de dette de Rs 10 millions.

En cour, l'enquêteur Murugan de la brigade anti-drogue de Port-Louis (ADSU), qui a objecté à la demande de Jean François Camoin, est revenu sur les circonstances entourant l'arrestation de ce dernier. C'était le 30 octobre 2018, lors d'une opération conjointe de l'ADSU et de la National Coast Guard, qu'un hors-bord se dirigeant vers l'île Maurice a été intercepté en haute mer au Coin-de-Mire. Il y avait trois personnes à bord. Une fouille a été effectuée sur le bateau. Entre autres pièces à conviction, 100 sachets d'héroïne dans cinq sacs de raphia ont été sécurisés. Selon le Forensic Science Laboratory (FSL), le poids total de l'héroïne sécurisée étant de 100,013 kg d'une valeur marchande de Rs 1 500 198 000.

Une multitude de périples

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L'une des personnes qui se trouvaient à bord du speedboat a déclaré que lui et un certain Fabrice Hansley Jean Pierre se sont rendus en haute mer près du banc de pêche du Soudan et qu'ils sont montés à bord d'un bateau de pêche. Ils ont transféré les cinq sacs en raphia sur le speedboat. Un certain Oomar Karrimbuccus a quitté le bateau de pêche et est monté à bord. Ensuite, ils se sont tous rendus à Maurice où ils ont été arrêtés.

La police a identifié le bateau de pêche qui porte le nom de Matsya Cruise. Son propriétaire a indiqué que le 26 octobre 2018, le demandeur l'a contacté et a négocié pour prendre le bateau pendant trois semaines.

L'enquête a révélé que le 26 octobre 2018, le bateau de pêche et son équipage, dont le requérant, ont quitté Rivière-Noire et ont récupéré Oomar Karrimbuccus au Grand Bay Yacht Club. Après deux jours de navigation, il a atteint le banc de pêche soudanais où il a été abordé par un autre bateau qui a livré les cinq sacs en raphia au bateau de pêche. Dans la nuit du 29 octobre 2018, ces sacs en raphia ont été livrés du bateau de pêche au hors-bord qui a finalement été intercepté par les autorités mauriciennes. L'enquête a également révélé que le requérant et deux autres coaccusés avaient initialement tenté de se rendre au banc de pêche soudanais à bord d'un yacht appelé Satko pour prendre livraison de la drogue. Cependant, en raison du mauvais temps et des dommages causés au yacht, ils ont dû rentrer à Maurice.

Selon la version de Jean François Camoin, habitant Rivière-Noire qui a nié les allégations, il est allé à la pêche avec ses collègues sur le Satko mais a été blessé alors qu'il pêchait et cela a été confirmé par d'autres occupants du Satko. Le Satko est rentré à Maurice en raison d'avaries et également en raison des blessures du requérant.

Sauf que les 100 sachets d'héroïne qui ont été sécurisés contiennent l'ADN du requérant même s'il en ressort des relevés téléphoniques que le requérant était en contact avec deux coaccusés qui sont respectivement collègue et voisin du requérant.

Après avoir écouté la version de l'enquêteur qui a confirmé que l'enquête sera bouclée d'ici janvier 2024 et qu'un rapport préliminaire a déjà été envoyé au bureau du Directeur des poursuites publiques, le magistrat a ordonné que l'accusation formelle contre le demandeur soit déposée, à défaut de quoi et en l'absence de toute justification raisonnable, le demandeur aura la liberté sous caution.

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