Ile Maurice: Tim Balgobin - Conseiller personnel de Sheikh Ali Rashed Al Maktoum à Dubaï

Il fait la fierté de Maurice en Afrique et aux Émirats arabes unis. Discret, mais efficace, Tim Balgobin sait atteindre ses objectifs. Aujourd'hui, il évolue auprès du Sheikh Ali Rashed Al Maktoum, pour mettre en place des stratégies visant à positionner le continent africain à sa juste place. L'an prochain, un nouveau défi l'attend : apporter un soutien indiscutable à la génération d'entrepreneurs déterminée à remodeler l'avenir de l'Afrique.

Son séjour à Maurice est pour se ressourcer, mais surtout pour retrouver sa grand-mère maternelle, Renouka Dabysing (la personne derrière son succès qui devait fêter ses 86 ans à la mi-décembre). Puis, les vacances l'aideront à entamer une nouvelle année pleine de défis, car Tim Balgobin ne laisse pas le travail de côté. Les discussions avec son employeur, le Sheikh Ali Rashed Al Maktoum, sont quasiment incontournables. Cependant, selon le Mauricien, cette personnalité emblématique de la royauté de Dubaï se distingue par son dynamisme et sa passion pour le progrès et l'innovation.

Tim Balgobin au palais de Sheikh Ali Rashed Al Maktoum, avec Zeina Khoury, une superstar de Netflix

Tim Balgobin occupe le poste de conseiller personnel et directeur du bureau royal des Émirats, une position obtenue grâce à sa passion et son travail acharné. Son arrivée dans ce pays où la modernité et le shopping de luxe sont indissociables n'est pas le fruit du hasard. «Je suis venu à Dubaï en tant qu'agent immobilier pour des grandes entreprises telles que Damac ou encore Emaar. J'organisais des road shows un peu partout en Afrique, à Madagascar et à Maurice.» Vu son portefeuille qui suscite l'envie, surtout sur le marché africain, les Émiratis ont souhaité bénéficier de ses services. «En arrivant à Dubaï, je voulais explorer le bassin arabe avec une clientèle arabe.»

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Il a travaillé au départ avec Sheikh Ahmed Al Qassimi de Ras el Khaïmah.

C'est ainsi qu'en 2021, il entame sa carrière au bureau du Sheikh Ahmed Al Qassimi, membre de la famille royale de la région de Ras el Khaïmah. «J'y ai travaillé en tant que conseiller, leur donnant des recommandations sur la promotion générale de la région.» Progressivement, Tim Balgobin parvient à attirer de nouveaux investisseurs vers cette ville, en provenance de Dubaï, d'Amérique, de Suisse et même d'Afrique. «Grâce à mon réseau personnel, j'ai développé ce secteur.» Après avoir passé une année dans cette ville, une nouvelle famille royale sollicite ses services.

Les Al Mualla, qui résident dans un petit État appelé Umm Al Quwain, à une heure de route de Dubaï et réputé pour son activité dans la pêche, souhaitaient bénéficier de son aide pour moderniser leur ville. «Ils voulaient que je les aide à faire évoluer la ville en matière de technologie.» Notre interlocuteur va travailler pour eux pendant 14 mois, jusqu'au jour où un appel changera sa vie. «C'est Sheikh Ali Rashed Al Maktoum qui me propose d'être son conseiller personnel et le directeur du bureau royal.» Cela l'a d'ailleurs pris par surprise. «J'avais entendu dire que l'on suivait ce que je faisais à Dubaï, surtout qu'ils veulent que le pays devienne le numéro un dans le monde.»

Session de travail avec Sheikh Majid Al Mualla, d'Umm Al Quwain

Sa première rencontre avec Sheikh Ali Rashed Al Maktoum se déroulera sans encombre. «On m'a emmené au palais royal. Sheikh Ali Al Maktoum m'a confié qu'il suivait mon parcours, même depuis Maurice. Il savait que je m'intéressais un peu à la politique et il m'a confié qu'il avait également observé mon parcours auprès d'autres familles royales.» C'est ainsi que ce dernier lui expose son objectif : promouvoir Dubaï et les Émirats. Depuis, le travail a commencé pour positionner cette ville sur la carte du monde. «Le Sheikh est très pragmatique. Nous nous parlons tous les jours, même lorsque je suis hors du pays. C'est quelqu'un d'intelligent qui rêve de voir sa ville se développer. Mon travail consiste déjà à attirer des investisseurs étrangers dans cette ville.»

Une tâche qu'il accomplit sans hésitation. «Je n'ai pas le droit à l'erreur, que ce soit dans le tourisme, l'industrie, l'immobilier, sans oublier le marché du pétrole et du gaz. Nous sommes déjà très en avance pour la technologie et les start-up.» Tim Balgobin affirme que le Sheikh est non seulement à l'écoute, mais qu'il contribue aussi de manière significative sur le continent africain. C'est la raison d'être de l'African Billionaires Summit en avril prochain à Dubaï. «L'Afrique regorge de talents, de génies en technologie ou en agriculture mais le manque de fonds entrave leur progression. D'où l'objectif de ce sommet, qui vise à encourager des milliardaires à investir dans des projets innovants. Ce sera une grande première mondiale.»

Tim Balgobin plaide en faveur d'un changement de mentalité et souligne qu'il ne faut pas venir en Afrique pour seulement prendre, mais plutôt pour contribuer au continent. Le gouvernement mauricien, par son ministre des Finances, Renganaden Padayachy, aurait déjà confirmé sa participation. Sur un plan plus personnel, Tim Balgobin affirme qu'il a aidé beaucoup de Mauriciens. «Certains sont venus avec deux valises, et aujourd'hui, ils gèrent des entreprises valant des millions de dollars. Je veux voir mon pays réussir...» En tant que co-organisateur de l'African Billionaires Summit, il sait qu'il a du pain sur la planche...

Sommet des milliardaires

Faire émerger les plus petits en Afrique

Ce sommet, qui accueillera des milliardaires africains les 17 et 18 avril au Palm Jumeirahà Dubaï, vise à sensibiliser de deux manières distinctes. Tout d'abord, l'opinion publique, les faiseurs d'opinion, les décideurs et les leaders politiques en Afrique. Ces acteurs doivent être convaincus de l'importance et de la légitimité des milliardaires africains : l'Afrique a besoin de ces champions de la compétition économique. Cependant, il ne suffit pas de simplement créer, promouvoir ou célébrer des champions africains. Les politiques doivent également les soutenir, les accompagner et les renforcer face à la concurrence qui se déroule en Afrique même. Deuxièmement, il est crucial que les milliardaires assument leurs responsabilités à l'égard du destin économique de l'Afrique, qui est en train d'être façonnée par les bouleversements actuels. Ce projet a germé dans l'esprit de Tim Balgobin et de l'ancien rédacteur en chef de Forbes Afrique, Michel Lobé Ewané. Une dizaine, voire une quinzaine de milliardaires, dont le Malgache Ylias Akbaraly, devraient faire le déplacement pour cet événement, rendu possible avec le soutien du gouvernement camerounais et la République démocratique du Congo, sans oublier le patronage de la famille Al Maktoum de Dubaï.

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