Dans un rapport sur les comptes nationaux, l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a noté un ralentissement du rythme de croissance du secteur primaire. « L'année 2022 a été marquée par une décélération accentuée de la création de valeur ajoutée du secteur primaire qui a évolué de 0,3% en 2022, après 0,8 en 2021 », renseigne l'Ansd dans le document.
Cette situation découle principalement du repli de la valeur ajoutée de l'activité de la pêche et l'aquaculture (-6,1%) et de celle de l'agriculture et de ses activités annexes (- 0,9%). Néanmoins, elle est limitée par la croissance de l'élevage et de la chasse (+5,7%) et celle de la sylviculture et de ses activités de soutien (+1,2%). La contre-performance de la branche pêche s'explique essentiellement par la raréfaction des ressources halieutiques et la réduction des efforts de pêche artisanale.
En ce qui concerne l'agriculture, la baisse de sa valeur ajoutée est liée au repli de la production de « coton graine » (-26,7%), des « Tubercules et légumes à cosse sec » (-17,5%) et de « l'Arachide et autres oléagineux » (-9,9%). En particulier, la production d'arachide a été négativement impactée par la chute de 11,3% des rendements, en dépit d'une légère hausse des superficies emblavées (+1,0%). En outre, la production des autres cultures s'est bonifiée. En effet, les valeurs ajoutées des sous-branches « Autres produits agricoles et activités de soutien », « Culture de fruits, plantes et fleurs, pépinières, plantes pour boisson » et « Céréales » se sont rehaussées de 14,3%, 6,5% et 5,3%, respectivement.
La mauvaise campagne agricole de 2022 est la conséquence des longues pauses pluviométriques et des attaques sur la production d'arachide, de niébé et de coton.
«Globalement, la contribution du secteur primaire a été de 0,1 point de pourcentage en 2021 et en 2022 », précise l'Ansd.