Dakar — La première édition du Forum national des jeunes scouts du Sénégal s'est tenue samedi, à Dakar, avec l'ambition de « soutenir le processus de développement de la participation des jeunes en association avec des adultes dans les branches aînées », a constaté l'APS.
S'exprimant à l'ouverture de cette manifestation qui place « le jeune au centre de son propre développement », l'archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, a invité « à la discipline dans l'observance stricte des lois et règlements, en évitant le geste instinctif du contournement sénégalais ».
« Quand vous dites au Sénégalais voici la loi, il commence à chercher comme la contourner », a-t-il dénoncé à l'ouverture de cette rencontre, ajoutant qu' »on ne peut pas avancer ainsi si nous ne respectons pas la loi, les dispositions légales ».
L'archevêque de Dakar a donné l'exemple de circulation routière, qui constitue selon lui « un baromètre de notre mentalité ». « C'est du +diay dolé+ (forcer les choses)' que nous faisons dans la circulation. Nous ne respectons pas les règles de la circulation », a-t-il insisté, en appelant « à la discipline ».
Il a invité les jeunes à « cultiver une vraie citoyenneté qui promeut et respecte les lois d'un vivre ensemble commun, cohérent et harmonieux ». Ce qui devrait permettre de d'avoir « des citoyens actifs, responsables, engagés à participer au développement de leur pays ».
Selon le président du Conseil national du laïcat du Sénégal (CNL), Philippe Abraham Boucar Tine, la tenue de ce Forum national des jeunes scouts du Sénégal « est une réponse aux préoccupations de l'heure ».
Et l'enseignant-chercheur de souligner que « le scout du Sénégal s'est toujours engagé à contribuer à bâtir une force vive pour un Sénégal debout ».
Evelyne Mandiouba, conseillère de la présidente nationale des scouts du Sénégal, a invité les responsables scouts à « outiller davantage » les jeunes scouts, « à les libérer afin qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la gestion des affaires de la Cité ».
Le directeur général de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse, de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi a fait observer que les dernières manifestations violentes enregistrées au Sénégal « ont montré la profonde crise de l'éducation civique et citoyenne des jeunes, qui n'ont pas hésité à s'attaquer à des édifices publics et privés y compris des lieux de culte ».
Aussi, urge-t-il à ses yeux de « prendre plus au sérieux les problématiques liées à l'éducation des jeunes, leur formation et leur capacitation citoyennes pour faire face aux défis de l'incivisme, du chômage, de l'insécurité et l'émigration clandestine qui gangrène notre société ».
L'inspecteur principal de l'éducation populaire, de la jeunesse et des sports considère qu'il est temps de « se demander comment faire des jeunes les leviers du développement économique et social pour nous permettre d'en tirer pleinement profit ».
M. Diallo estime que le scoutisme « est une bonne réponse à ces interrogations », car « il peut permettre de soutenir la participation des jeunes au processus de développement, en association avec les adultes, sous l'encadrement des autorités ».
Le Forum national des jeunes scouts du Sénégal se veut « un outil éducatif visant à soutenir le processus de développement de la participation des jeunes en association avec des adultes dans les branches aînées ».