Les créanciers publics du Ghana ont prévu de se rencontrer ce lundi 8 janvier, d'après une information de Reuters. Objectif : discuter de la restructuration des quelque 5,4 milliards de crédits qu'Accra a contracté auprès d'eux. Une renégociation importante pour le pays.
Le Ghana a besoin de cette restructuration pour recevoir du Fonds monétaire international une deuxième tranche des 3 milliards de dollars d'aide promis en mai dernier.
Selon les sources citées par Reuters, les bailleurs devraient, ce lundi, parler calendrier. Ils doivent en effet s'entendre sur une « date limite », celle après laquelle les nouveaux prêts ne seront pas restructurés. Cette date est devenue une pierre d'achoppement dans les discussions. Certains créanciers seraient favorables à une restructuration de la dette contractée avant le 31 décembre 2022. C'est ce mois-là que le Ghana avait fait défaut. D'autres préfèreraient le 24 mars 2020, la date à laquelle le G20 a fait démarrer son initiative de suspension du service de la dette. Mais le Ghana n'a pas participé à ce mécanisme prévu pour donner un coup de pouce aux pays les plus pauvres au début de la pandémie de Covid-19.
Il ne s'agit en tout cas que d'une portion de la dette qui pèse sur Accra. Les créanciers bilatéraux détiennent environ un quart des vingt milliards de dollars de dette extérieure du Ghana éligibles à une restructuration. En octobre dernier, la BNP Paribas jugeait plus incertaine la renégociation avec les acteurs privés.