Sénégal: Louis Lamotte, membre comité exécutif de la FSF «Il nous faut un projet inclusif, participatif et transparent»

« Les bonnes expériences demandent à être renouvelées. Nous avons gagné une fois. Pour gagner, on doit d'abord renforcer les acquis. Et comme il n'y a pas d'oeuvre parfaite, corriger les faiblesses. Le sport évolue dans le temps, il faut saisir les opportunités en 2024 par rapport à 2022 et essayer de juguler les menaces. Pour ce faire, je pense que la participation du Sénégal est un projet porté par deux acteurs principaux : l'Etat à travers le ministère des sports et la Fédération sénégalaise de football. Quant on est dans un projet partagé, il faut une co-construction. Il faut une reconstruction entre la fédération et le ministre des sports. Il faudrait d'abord une co-construction à l'interne pour qu'ils puissent parler le même langage. Il n'y a pas de secret dans un projet et pour qu'il puisse réussir il y a trois points essentiels à sauvegarder : il faut qu'il soit inclusif, participatif et transparente.

Inclusif dans le sens où la fédération doit mobiliser tous les forces vives à l'interne pour que chacun des membres puissent donner le maximum de lui-même pour atteindre l'objectif. Et ça sera la même chose pour le ministère. Ce n'est pas l'affaire du Comité exécutif, ni du DTN, mais de l'ensemble des acteurs. Il faudrait qu'ils soient tous concernés pour avoir un projet inclusif.

Participatif, parce que si le ministère et la fédération sont des acteurs principaux de ce projet. Ils ne sont pas les seuls parce qu'il y a des parties prenantes et ces dernières c'est d'abord le ministère de l'intérieur pour la sécurité de la délégation, le ministère des affaires étrangères à travers l'ambassadeur à Abidjan, le ministre de la culture et du tourisme, les dirigeants sportifs, le 12ème Gaïndé, les sponsors, et les entreprises nationales. Il faudra que chaque partie joue sa participation parce que, c'est la fête du football. Il y a une compétition dans les tribunes où l'enjeu culturel va sortir. C'est à dire que chaque match, les supporters manifesteront la culture de leur pays.

Transparence, car, si nous ne sommes pas transparents, ça va nous rattraper. Les déclinaisons de cette transparence, c'est d'abord la liste officielle de la délégation qui doit être mise à la portée de tout le monde.

Mais au-delà de cette transparence de la délégation, il faudra que tous les membres reçoivent une lettre de mission qui situe ses responsabilités. Le deuxième aspect, c'est les primes. Qui doit être bénéficiaire et pourquoi ? Mais aussi une transparence nette et claire aux niveaux des supporters et aux rapports des journalistes avec la sélection».

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