Dakar — Le manque d'information figure parmi les principales difficultés auxquelles sont confrontés les entrepreneurs en quête de financement, a révélé, samedi, le directeur de l'Agence de développement et d'encadrement des petites et moyennes entreprises, Idrissa Diabira.
« Les banques ne confieront pas leurs ressources à un acteur [dont] elles n'ont pas une visibilité suffisante », a dit le directeur de l'ADEPME lors d'une rencontre d'échange autour du thème « Ecosystème entrepreneurial : enjeux et perspectives ».
La rencontre, organisée de concert avec l'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), devrait permettre une meilleure compréhension « des défis et perspectives de l'écosystème entrepreneurial au Sénégal », indique-t-on.
Outre le défi de la formalisation des entreprises, Idrissa Diabira a notamment fait observer que « la principale difficulté du financement de l'entreprenariat est liée au manque d'information ». « (...). Donc, nous devons faire des efforts ensemble pour créer des entreprises et les formaliser massivement », a-t-il suggéré.
A cet effet, le directeur de l'ADEPME a cité l'exemple du Maroc qui compte quelque « cinq cents entreprises pour dix mille habitants, contre neuf pour dix mille habitants » au Sénégal.
Il a prôné une « synergie d'actions » devant permettre de relever « les principaux défis et d'avoir plus d'impact dans la création d'emplois formels et décents ».
Le modérateur des débats, Cheikh Tidiane Sakho, a suggéré une « rationalisation » des structures d'accompagnement pour « simplifier les démarches administratives des entrepreneurs ».
Il a toutefois déploré « les coups d'exploitation trop élevés » pour les entrepreneurs, notant qu'ils constituent « des contraintes majeures au développement des entreprises ».
M. Sakho a aussi plaidé pour des « actions concrètes » pour que « la formation et l'emploi soient en adéquation », de manière à permettre « aux jeunes de trouver facilement du travail ».
Il juge qu'il est aussi nécessaire de « soutenir les entreprises existantes pour qu'elles puissent sauvegarder leurs emplois ».