L'un des candidats à l'élection présidentielle du 20 décembre 2023, Théodore Ngoy, demande à la Cour constitutionnelle d'annuler toutes les élections de décembre dernier pour violations flagrantes du cadre légal des élections.
La Cour constitutionnelle est en train de statuer depuis ce lundi 8 janvier matin sur la requête de Théodore Ngoy.
Siégeant exceptionnellement à la Cour de cassation en matière de contentieux des résultats provisoirement publiés par la CENI, la Cour a reçu une longue plaidoirie du requérant empreinte des anecdotes personnelles, des situations socio-politiques du pays et des irrégularités des opérations électorales.
Partant de l'enrôlement des électeurs à la prorogation de sept jours des opérations de vote. Il estime que la loi électorale n'a pas été respectée. Par conséquent, il plaide notamment pour l'annulation de tous les scrutins et pour la recomposition d'une autre CENI devant organiser de nouvelles élections.
Pour la CENI dont l'intervenant prend parole comme expert, le requérant Théodore Ngoy ne peut prétendre l'annulation des résultats provisoires parce qu'il a été le dernier sur la liste. « Et sur les 18 millions de voix, il n'en a obtenu que 4.000. La décision de la CENI est régulière », a soutenu le représentant de la CENI.
Recevable mais non fondé
Ce soir, la Cour constitutionnelle siégeant à Kinshasa en matière de contentieux électoral pour statuer sur la requête en annulation du scrutin présidentiel du 20 décembre en République démocratique du Congo, introduite par le candidat Théodore Ngoy, a pris l'affaire en délibéré pour se prononcer "avant le 12 janvier prochain".
Dans son réquisitoire, le procureur général près la Cour constitutionnelle a auparavant demandé à la Cour de déclarer "recevable mais non fondée" la requête de Théodore Ngoy.