Ensemble pour la république, parti de Moïse Katumbi, dénonce l'encerclement, ce lundi 8 janvier pendant plusieurs heures, de sa résidence de Kashobwe, par des policiers et militaires. Ce parti politique désapprouve aussi le fait que ces policiers et militaires ont empêché M. Katumbi de sortir de sa maison.
Sur les images partagées sur les réseaux sociaux, on voit les hommes en armes et les véhicules barricader les voies d'accès à la concession de Moïse Katumbi à Kashobwe dans le territoire de Kasenga. Ces militaires et policiers ont empêché l'opposant congolais de quitter sa résidence, affirmant avoir reçu l'ordre de la hiérarchie.
Ces actes sont décriés par Ensemble pour la république à travers Olivier Kamitatu, porte-parole de l'ancien gouverneur du Katanga :
« Moïse Katumbi est un citoyen libre dans son pays dans lequel il a le droit de s'exprimer et de circuler tout à fait librement. L'encerclement de sa résidence ne relève d'aucun fondement, aucune base juridique. Le pouvoir cherche tout simplement à intimider un leader politique dont le seul crime est de demander l'annulation des élections les plus frauduleuses jamais organisées dans notre pays ».
Pour lui, « cette situation équivaut à une résidence surveillée de fait». Il est convaincu que la mesure d'invalidation des 82 candidats aux législatives par la CENI constitue un aveu qui ne cache pas les graves irrégularités dans l'organisation de ces élections.
Des sanctions contre des auteurs de l'acte
L'ONG Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) condamne « cette mesure illégale de restriction de mouvement de Moïse Katumbi » et exige une enquête indépendante ainsi que des sanctions conséquentes contre leurs auteurs. L'ACAJ insiste sur « l'obligation des pouvoirs publiques d'assurer à chaque citoyen l'exercice de ses libertés publiques ».
Barrière levée
Pour sa part, Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga a indiqué sur son compte X qu'aucune instruction n'a été donnée dans le sens de restreindre la liberté de circuler de qui que ce soit à Kashobwe.
« Dès que nous avons appris ce faux pas commis par quelques éléments des forces de l'ordre dépêchés, du reste, dans cette partie de la province du Haut-Katanga en vue de dissuader les velléités de certains compatriotes à vandaliser les biens de leurs adversaires politiques, nous avons immédiatement ordonné la levée de cette barrière, chose qui a été aussitôt faite. Au demeurant, nous condamnons ce malheureux incident, c'est ainsi que les responsabilités des uns et des autres seront établies pour que pareil cas ne se répète plus », écrit-il.
Le retrait de ces forces de l'ordre a été aussi confirmé par les proches du président d'Ensemble pour la république.