La République démocratique du Congo (RDC), le Tchad et le Rwanda contestent les discussions au sujet d'éventuelles arrivées des réfugiés palestiniens sur leurs sols réceptifs.
Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya, a nié toute discussion présumée avec Israël concernant l'accueil de milliers de réfugiés de Gaza. « Le gouvernement de la République démocratique du Congo tient à clarifier fermement qu'aucune négociation, discussion ou initiative n'a été prise ou envisagée avec l'État d'Israël concernant l'accueil de migrants palestiniens de Gaza sur le territoire de la RDC. Les informations circulant à ce sujet sont fondées sur des rumeurs sans fondement et ne reflètent pas la politique ou les intentions du gouvernement congolais », selon un communiqué officiel.
Le gouvernement tchadien a également formellement rejeté les allégations suggérant la tenue de pourparlers entre Israël et le Tchad en vue d'accueillir des milliers de Palestiniens de Gaza. Le ministre tchadien de la Communication, Abderaman Koulamallah, également porte-parole du gouvernement, a indiqué que de telles informations étaient catégoriquement fausses.
Le gouvernement rwandais a aussi émis un démenti similaire à celui de la RDC et du Tchad. Un haut responsable israélien, parlant sous couvert d'anonymat, a lui aussi rejeté ces informations. « À mon avis, il s'agit d'une illusion sans fondement. Aucun pays n'intégrera 2 millions de personnes, ni un million ni 100 000 ni 5 000. Je ne sais pas d'où vient cette idée », a-t-il déclaré.
Certains pays africains ont exprimé des opinions diverses sur la question. Les uns ont sonts prêts à accueillir les migrants palestiniens, en invoquant les liens historiques et culturels avec le Moyen-Orient. C'est le cas de l'Algérie, de la Tunisie et de la Mauritanie. D'autres ont émis des réserves et des inquiétudes, notamment le Nigeria, qui a souligné la nécessité de donner la priorité aux questions de sécurité nationale et de politique intérieure. Les rumeurs et les projets d'accueil potentiel de migrants palestiniens en Afrique pourraient avoir des répercussions sur l'avenir des migrants et sur la réponse de la communauté internationale à la crise des réfugiés.
Les pays africains naviguent entre leurs propres préoccupations de sécurité nationale et prennent des décisions sur leurs réponses à la crise des réfugiés. Les ministres des Finances et de la Sécurité nationale d'Israël, Bezalel Smotrich, et Itamar Ben Gvir, ont plaidé en faveur de « l'émigration volontaire des Palestiniens en dehors de la bande », ce qui a suscité une large condamnation internationale.