Comme l'on s'y attendait, le fossé qui sépare les jeunes de la Convergence des Jeunesses Républicaines (Cojer) du département de Matam s'est élargi avec en dernier lieu, la naissance d'une deuxième entité dont le lancement a été effectué durant une assemblée générale qui s'est tenue hier au niveau du centre culturel de Matam. A travers une résolution portée par plusieurs délégations de jeunes venus du département, des membres des jeunesses républicaines ont acté leur rupture avec la convergence départementale en se donnant le but de mettre sur place une autre structure avec la même dénomination. Une décision portée par les fondeurs qui dénoncent « l'instrumentalisation et les agissements anti républicains de certains responsables jeunes de la Cojer », comme une procédure qui vise « à remédier aux problèmes que la jeunesse du département a rencontrés ces derniers temps ».
Entre les jeunes membres de la Cojer la longue guerre de tranchées sous le registre de prises de position différentes s'est fortement exacerbée avec l'incident survenu dans la commune de Bokidiawé relevant une agression perpétrée contre l'édile de la ville. Dans un communiqué publié par des membres de la Convergence des Jeunesses Républicaines de Matam, portant la signature de la structure, « une vive condamnation a été exprimée suite à l'attaque du cortège de l'honorable député Kalidou Wague, également Maire de Bokidiawé, par ceux qu'ils décrivent comme les nervis de Farba Ngom ».
Un communiqué qui engendrera immédiatement un autre, par la voix de Yéro Farba Sy, qui s'érigeant en légitime coordonnateur de la Cojer départementale, après s'être inscrit en faux contre la précédente déclaration signée au nom de la structure, a donné son point de vue en parlant d'un « incident mineur » qu'il qualifie « d'épiphénomène ». Une position mal accueillie par des membres de la convergence départementale qui ont pris la décision de mettre sur pied une autre structure en désignant un jeune responsable , Samba Ndiaye Sow, comme coordinateur.
La nouvelle structure qui exige que le parti et ses instances lui prêtent une oreille attentive, interpelle aussi le coordonnateur national de la Cojer, Moussa Sow sur certaines dispositions. « Nous lançons un appel au coordonnateur national en lui demandant à prendre les mesures nécessaires pour notre implication directe dans toutes les activités de la structure nationale. Faute de quoi, nous n'hésiterons pas à geler toutes nos activités et à prendre des sanctions si le message restait sans réponse favorable », a déclaré le coordonnateur de la nouvelle entité.