Les femmes déplacées d'Eringeti, territoire de Beni (Nord-Kivu) ont mis en place, depuis quelques jours, un système de ristourne pour lutter contre la pauvreté dans leur milieu.
Celle-ci veulent ainsi s'entraider en vue de se lancer dans de petites activités génératrices des recettes pour subvenir à leurs besoins, après avoir abandonné leurs milieux à la suite de l'insécurité, comme l'explique l'une d'elle, Deborah Kahindo :
« Compte tenu de l'insécurité dans la zone, nous nous unissons en petits groupes pour faire des ristournes pour trouver le nécessaire. Si on atteint un nombre de dix femmes, chacune contribue par exemple 500 000 franc congolais, une fois nous réalisons 20 ou 30 000 franc congolais, on donne à une femme pour lui permettre déjà de commencer son commerce ».
Au marché d'Eringeti, de nombreuses femmes ayant bénéficié de cette ristourne se livrent au commerce de tomates, de l'huile de palme, du soja ou du charbon de bois.
A Radio Okapi, l'une de ces femmes d'Eringeti a plaidé pour le retour de la paix dans la région :
« Nous passons de fois des journées entières sans rien vendre. Nous vivons par grâce parce que nous avons abandonné nos champs, si quelqu'un ose y aller, il est tué. Nous avons seulement besoin de la paix pour que nous retournions dans nos champs ».
L'installation de l'éclairage public au marché d'Eringeti par la MONUSCO permet actuellement à ces femmes de vendre leurs articles jusque tard dans la soirée. Ce qui était impossible il y a quelques années, dans cette une zone en proie à l'insécurité.