Tunisie: L'entreprise autrement | N'oublions pas l'arme économique (XI)

10 Janvier 2024

L'ennemi sioniste vient de réaffirmer sa ferme volonté de poursuivre le massacre perpétré contre les populations palestiniennes vivant dans la Bande de Gaza en Palestine occupée, et ce, d'après lui, jusqu'à l'éradication du Hamas, l'un des nombreux mouvements de la résistance palestinienne.

Les tueries massives de civils palestiniens que commet l'ennemi sioniste, depuis 1948 sur l'ensemble de la Palestine, sous l'oeil complice de l'Occident et qui parfois sont de vraies boucheries, vont donc se poursuivre. A leur tête, celles qui se passent depuis plus de trois mois dans la bande de Gaza, par ailleurs soumise à un blocus total depuis 2007.

Une décision qui répond à l'un des objectifs majeurs des sionistes, et ce, depuis la création de leur mouvement vers la fin du XIXe siècle. Mouvement qui a conçu et adopté une idéologie raciste et terroriste, qui consiste à éradiquer la présence palestinienne sur la terre de Palestine en exterminant les Palestiniens et à confiner ceux qui arrivent à survivre dans des réserves.

Décision qui entre dans le cadre d'un plan, visant la création d'un «Etat juif» prévu pour s'étendre du Nil jusqu'à l'Euphrate et qui, chose grave, est en train de se réaliser par étapes, la région ainsi délimitée étant déjà sous son emprise. Impossible donc d'arrêter la machine criminelle sioniste qui continue, depuis plus de trois quarts de siècle, de faucher des vies humaines innocentes et d'espérer protéger les autres peuples de la région de ses visées expansionnistes.

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Trois mois sous le déluge des bombes sionistes ont ainsi fait plus de 23.000 martyrs, en majorité femmes et enfants, plus de 60.000 blessés et mutilés, des centaines de milliers de Palestiniens déplacés, une pénurie totale d'eau, d'aliments, de médicaments et de carburant et la destruction de toute construction et infrastructure y compris hôpitaux, écoles et lieux de culte.

Cela en plus des empêchements exercés, contre toute tentative internationale d'arrêt des frappes sauvages et destructrices, contre l'intervention humanitaire et aussi la couverture médiatique professionnelle (à des fins de désinformation et de destruction des preuves).

Près de 110 journalistes palestiniens ont ainsi été assassinés, depuis octobre dernier, ce qui constitue un triste et révoltant record mondial absolu. Assassinats auxquels viennent s'ajouter ceux perpétrés contre bon nombre de personnels de l'ONU.

N'oublions pas les dizaines de civils palestiniens, tués en Cisjordanie occupée et qui vont encore subir plus d'exactions à mesure qu'ils expriment leur colère et leur refus du fait accompli. Un coût humain et moral global exorbitant doublé d'un coût matériel astronomique.

Tant que les sionistes (juifs et autres) continuent d'avoir une forte emprise sur les sphères de décision en Occident, et de constituer de puissants lobbies qui sont les vrais décideurs, tant que l'ennemi sioniste poursuivra lesdits crimes. Ainsi, les sionistes sont-ils devenus l'ennemi de l'Humanité entière.

Soutenus d'une manière totale, indéfectible et inconditionnelle par un Occident, au faite de sa puissance et de son arrogance, ils continueront de menacer la paix dans toute la région et, de là, la paix mondiale. Surtout que l'Occident met, à la disposition de cet ennemi, son argent et ses armes, militaires, politiques, économiques, médiatiques et culturelles.

Rappelons que le financement des grands projets, y compris ceux hautement stratégiques concernant la recherche scientifique (dont celle à la base des politiques économiques et financières), ne peut s'opérer que grâce à ces lobbies. Ceux-ci contrôlent, au niveau mondial, tout ce qui est en rapport avec l'énergie, l'eau, l'alimentation (y compris les semences), les médicaments (y compris les vaccins), l'industrie militaire, les industries culturelles, l'information qui circule et celle qui est soi-disant protégée, etc.

Personne, à travers le monde, n'est donc à l'abri de la voracité et de la sauvagerie desdits lobbies, pas même les masses occidentales ainsi que les masses de confession juive, diaboliquement manipulées et qui ne manqueront pas de s'en rendre compte.

Impossible, donc de tenir tête à ces lobbies grâce aux armes militaires. La seule possibilité pour les peuples, qui désirent se libérer de l'emprise desdits lobbies, reste l'utilisation des armes à caractères politique, juridique, judiciaire, médiatique, informatif (les données) cognitif (les connaissances) et enfin à caractère économique. Cette dernière arme ne sera efficace qui si l'arme médiatique est utilisée massivement, soutenue en cela par celle des informations et celle des connaissances.

Comment espérer remporter la guerre médiatique lorsque certains de nos médias, censés être très vigilants, continuent d'utiliser des concepts et des expressions tels que Israël, Israéliens, ministre israélien de la défense, guerre contre Gaza, guerre d'Israël contre le Hamas, conflit israélo-palestinien, et considérer que les colons «israéliens» (sionistes) sont des civils alors qu'ils sont des miliciens, sionistes, terroristes armés ?

Il faudrait rappeler aussi qu'aucune avancée sur le front économique ou autre, contre l'ennemi sioniste et les lobbies qui le soutiennent, sans la libération de l'Internet des mains des Etats-Unis, sans endiguer l'avancée terrifiante des entreprises monopolisant les réseaux sociaux mondiaux ainsi que les outils de l'intelligence artificielle, ceux de la dématérialisation de la monnaie et sans organiser l'espace autour de la planète afin qu'il ne reste plus sous forme de colonies gérées par les super-puissances.

La guerre économique ne doit donc pas se limiter au boycott, même si le boycott devient perpétuel car il y a le risque de l'essoufflement. Elle doit être totale, planifiée et de longue haleine pour être efficace. Elle doit aussi être bien ciblée et sans danger pour ceux qui vont l'utiliser. Si le boycott a donné de bons résultats quand il est pratiqué par les consommateurs au sein d'un marché local, ses effets attendus ne sont pas garantis sur un plan plus large.

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