Tunisie: Aujourd'hui, l'association Delta présente «Gestes, ruminations et formes collectives à l'OEuvre» de Kahena Sanaâ - La pensée en mouvement

10 Janvier 2024

L'artiste Kahena Sanaâ à l'oeuvre

Ces cartes blanches données à différents artistes et autres chercheur.e.s s'inscrivent dans le cadre du programme «De l'Image à l'Atelier» qui est, comme le définissent ses initiateurs, un espace dédié à la création et à un échange indépendant et résilient créé par besoin d'autonomie et de partage du sensible hors de l'atmosphère industrielle de la culture et de l'art.

Après le programme «Pour la Palestine, simple sourire» où l'association Delta donnait carte blanche à Ghada Sayegh en collaboration avec l'association Jocelyne Saab, à travers la projection de courts-métrages documentaires réalisés au Liban par cette dernière entre 1976 et 1982, la carte est cédée à l'artiste tunisienne et maîtresse de conférences en Arts Plastiques à l'Université de Strasbourg, Kahena Sanaâ, qui y présentera, ce mercredi 10 janvier (15h00) à Sousse au siège de l'association, son travail «Gestes, ruminations et formes collectives à l'oeuvre».

Ces cartes blanches données à différents artistes et autres chercheur.e.s s'inscrivent dans le cadre du programme «De l'image à l'atelier» qui est, comme le définissent ses initiateurs, un espace dédié à la création et à un échange indépendant et résilient créé par besoin d'autonomie et de partage du sensible hors de l'atmosphère industrielle de la culture et de l'art. «Les regards et les récits singuliers sur des résistances de soi ou des peuples et de la technique à travers l'Image sont au coeur de nos préoccupations», soulignent-ils.

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Kahena, Sanaâ qui vit en France, s'intéresse dans son travail de recherche au croisement entre l'art et le politique, autour des questions liées à l'expérience de l'exil, les formes artistiques de résistance et la performance comme art et méthode de recherche. Elle a publié, entre autres, « A Short Dialogue on the Meaning of Performance » (Arts and Business, 2016) ; «Retourner au même endroit quand le monde est si vaste », (Tête-à-tête, 2 018), « Vers la voix d'un «nous» africain à voix multiples » (Afrique(s) en mouvement, 2 023). Elle a présenté ses performances, entre autres, au Musée des Arts et métiers à Paris, au festival les Récréatrales (Burkina Faso), à la Gaité lyrique et à la Galerie Journiac.

«Penser, c'est ruminer, disait Nietzsche. C'est à partir de cette métaphore de la métabolisation de la pensée comme acte de ressassement, que j'ai entamé, à la suite de mon doctorat en Arts Plastiques, un travail de manipulation de mon manuscrit», note-t-elle en présentant son oeuvre. Elle y propose de présenter des moments de ce chantier en cours, ponctué de gestes qui détournent le papier imprimé et le lisible en un matériau plastique quasi illisible qui interroge, par la sculpture, la photographie ou la performance, les strates de la pensée comme un ensemble de processus en mouvement et en cours de digestion. «Cette solitude de l'acte de penser s'ouvrira ensuite sur les possibilités d'une émulsion collective qui vise à construire un « nous » potentiel croisant l'art et le politique à travers les formes de l'agir commun», ajoute-t-elle.

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