Le Bureau opérationnel du suivi du plan Sénégal émergent (Bos/Pse) a marqué les dix (10) années de mise en oeuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) par un atelier-Bilan tenu mardi, 09 janvier 2023 à Dakar.
Me El Ousseyni Kane , directeur général du Bos/Pse
« L'atelier bilan qui se tient chaque année depuis 2015 répond à un besoin et à un impératif d'évaluer, en toute transparence, les performances et contre-performances ainsi que les perspectives des actions phares avec la participation de toutes les parties prenantes », a déclaré le directeur général adjoint du Bos/Pse, Djiby Diagne à l'ouverture de l'atelier.
Par ailleurs, le directeur général du Bos/Pse Me El Ousseyni Kane est revenu, de manière succincte, sur les réalisations et les impacts des projets et réformes du programme national de développement sénégalais.
Il a souligné que la rencontre se tenait à une étape marquant la fin de la première décennie de mise en oeuvre du Plan Sénégal émergent dont il a rappelé le socle à savoir, entre autres, la transformation de la structure de l'économie à l'horizon 2035 pour créer les conditions d'une croissance forte, durable et inclusive ; l'accès aux services sociaux et la préservation des conditions d'un développement solidaire, inclusif et durable ; la bonne gouvernance, par le renforcement des institutions démocratiques et la promotion de la paix, et de la sécurité.
Dans la foulée, ses équipes ont présenté les réalisations dans le cadre des projets et réformes dont « les résultats permettent de conclure que le Pse a un effet positif sur la croissance de l'économie sénégalaise (...).
En effet, l'impact des actions phares sur le Produit intérieur brut (Pib) est évalué entre 8% et 11% par rapport à une situation sans le Pse. En conséquence, il a été relevé que le Pib par tête du Sénégal est passé de 681 210 francs Cfa en 2014 à 845 450 francs Cfa en 2023 (Calcul sur la base du Pib projeté en 2023).
51,7% de la valeur ajoutée générée par les entreprises reversées aux travailleurs
Avec ce résultat, les équipes du Bos/Pse ont indiqué que le Pib par tête a progressé de 1,2 fois comparativement à son niveau de 2014 pour un objectif de 1,5 initialement prévu.
En conséquence, « cette amélioration du Pib s'est traduite au niveau des entreprises privées par une hausse de la valeur ajoutée (+1 668,9 milliards de francs Cfa ) et des salaires versés (+863 milliards de francs Cfa ) sur la période ».
Ainsi, le Bos/Pse a souligné que 51,7% de la valeur ajoutée générée par les entreprises ont été reversés aux travailleurs. Pour les ménages, dit-il, la consommation s'est également accrue de 39,0% passant de 7 180,7 milliards de francs Cfa en 2014 à 9 983,9 milliards de francs Cfa en 2021 (+2 803,2 milliards de francs Cfa).
22 des 27 projets phares du Pse ont été lancés
« Vingt-deux des vingt-sept projets phares du Plan Sénégal émergent, la stratégie de développement du gouvernement sénégalais, ont été lancés, a révélé », Alpha Sow lors de sa présentation.
Le coordonnateur des projets et réformes phares du Bos/Pse a déclaré, dans le même sillage, que ces projets phares ont été déclinés en 141 projets dont 36% ont été déjà livrés, 57% en cours de livraison et 9 % bloqués.
Il a précisé que parmi les 17 réformes phares, onze ont été lancées pour 22 axes, dont 91% sont toujours en cours d'exécution.
Pour sa part, le coordonnateur du pôle suivi des impacts socio-économiques au Bos/Pse a noté qu'en dix ans, l'impact du Pse a été mesuré à 8% et que le Pib, en termes d'objectifs, a cru de 70% pour un objectif de 50%.
Baye Elimane Guèye a soutenu, cependant, que l'objectif visé en termes de revenu par habitant n'a pas été atteint relevant qu'il a été multiplié par 1,2 contre un objectif de 1,5%.
Par ailleurs, la représentante du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a confié que son organisme tient à ce que « les décisions aient un impact concret sur la vie des populations ».
Catherine Pian a fait savoir que « l'évaluation de l'impact des projets et des réformes phares du Pse qui ont été mises en oeuvre durant ces dernières années, est nécessaire », car, a-t-elle expliqué, « en tant qu'institution de développement, le Pnud considère que le suivi évaluation de l'action publique est un principal gage de la réussite, et qu'il en fait une culture de performance.