Les marchés de Bunia et de sa périphérie (Ituri) connaissent ces derniers temps une rareté des poissons frais.
Cette situation est observée, par exemple, au marché central et à celui de Yambi Yaya.
Des étalages et les hangars de vente des poissons frais sont presque vides. Cette rareté occasionne la hausse exagérée des prix de cette denrée.
Pourtant, il y a plus de deux semaines, des poissons y étaient en abondance.
Les femmes vendeuses des poissons réunies autour d'une association, déplorent cette situation qui, selon elles, les poussent à l'oisiveté et affectent directement leur vie quotidienne.
Les pêcheurs, contactés à ce sujet, attribuent cette carence au non-respect de la règlementation de pêche au lac Albert par les services spécialisés.
« Si les autorités pensent que les filets ne sont pas conformes. Qu'elles nous en cherchent d'autres. Les poissons arrivent et nous les distribuons à d'autres femmes. Certaines arrivent au marché sans même un capital pour avoir ne fût-ce que 10 kilos », lance Irene Napangwe, coordonnatrice de l'association des vendeuses de femmes frais.
Pour le bureau des ressources en eau à la division provinciale de l'environnement, le non-respect des textes légaux qui régissent le secteur de la pêche est la principale cause de cette diminution sensible des poissons au Lac Albert.
Le responsable de ce service étatique, Justin Vaweka, accuse les pêcheurs d'utiliser des filets prohibés qui ne favorisent pas la reproduction des poissons ni la croissance des petits poissons.
Justin Vaweka rejette aussi la responsabilité sur l'unité de surveillance qui, à l'en croire, n'arrive pas à décourager cette pratique.